En exprimant ses inquiétudes et ses doutes concernant la plateforme lancée par LFP Media, Ligue 1+, Nasser Al-Khelaïfi s’est mis les présidents de Ligue 1 à dos. Selon le journaliste Daniel Riolo, les propos du président du PSG ont été vécus comme une « attaque frontale » par ses homologues.
« Je suis très inquiet pour les clubs français. » En marge du tirage au sort de la Ligue des champions la semaine dernière, Nasser Al-Khelaïfi s’est exprimé sur Ligue 1+, plateforme lancée par LFP Media et diffuseur de la Ligue 1, alors que beIN Sports conserve la diffusion d’un match par journée. Le président du PSG s’est dit inquiet et a exprimé de sérieux doutes sur les revenus générés par cette chaîne.
« Cela va être très dur, très difficile »
« J'espère que cette chaîne va marcher. J'ai demandé combien on allait toucher, mais je n'ai pas de réponse. C'est la première fois depuis quatorze ans que l'on est là qu'on ne sait pas quelle somme on va percevoir. Je suis évidemment plus inquiet pour les clubs qui n'ont pas beaucoup d'autres revenus que ceux des droits télé. Cela va être très dur, très difficile. Je laisse travailler LFP Media (la filiale commerciale de la Ligue). Mais à la fin, je veux voir combien le PSG reçoit… Le plus important pour moi, que ce soit une chaîne ou n'importe quel autre système, c'est combien les clubs français vont toucher. Je souhaite le succès de cette chaîne, mais il y a une très grosse incertitude », a déclaré Nasser Al-Khelaïfi auprès de L’Équipe.
« Son interview a été prise comme une attaque frontale à Ligue 1+ »
Une sortie qui n’a pas vraiment fait plaisir à ses homologues de Ligue 1. « Dans le groupe WhatsApp des présidents de Ligue 1, son interview a été prise comme une attaque frontale à Ligue 1+. Aujourd'hui, il y a une association beIN Sports-Canal+ pour couler Ligue 1+ », a assuré Daniel Riolo dans l’After Foot sur RMC, avant d’ajouter à propos de l’avenir de Vincent Labrune, pour le moment encore président de la LFP : « Je pense que (Vincent) Labrune ne veut pas démissionner. Peut-il, à terme, être poussé dehors ? C'est quelque chose qu'il va falloir observer mais actuellement le courant majoritaire est un courant d'opposition. »