PSG Leproux se repasse en boucle les buts contre l’OM
La rédaction

Robin Leproux revient détails sur les évènements qui l'ont marqué cette saison. Le transfert rocambolesque de Nenê, les victoires du PSG contre l'OM et Lyon, la prolongation de Sakho? Il assure que le PSG est le club du futur du foot français.Robin Leproux passe généralement pour un président taciturne et pas vraiment pour le rigolo de kermesse. Dans une interview accordée au Parisien, le président du PSG a accepté de revenir dans le détail sur les évènements qui l’ont marqué durant la saison. Non sans un certain humour. Extraits.

Nenê, piqué à l’Olympiakos à Roissy ! (11 juillet 2010) « J’étais très déterminé à faire venir Nenê. Son transfert n’a pas été simple. Il a fallu doubler les autres sur le fil. Pendant que l’avion du président de l’Olympiakos atterrissait à Monaco pour le ramener en Grèce, Nenê était en transit à Roissy pour participer à la tournée de son club en Corée du Sud. J’étais comme un fou ! On a bouclé le deal quarante-cinq minutes avant qu’il ne s’envole. Je l’accueille à Aix-les-Bains où nous sommes en stage. Quand un nouveau joueur nous rejoint, il y a toujours une petite chanson le soir du premier dîner. C’est un Brésilien : il sait danser, il sait chanter ! Il nous sort une chanson brésilienne très sympa. Si on le fait nous, c’est ridicule. Quand c’est lui, c’est simple et bien. »

L’arrogance du président du FC Séville (15 septembre 2010) « Manifestement, Séville a un complexe de supériorité. J’arrive à l’entraînement la veille du match et le panneau d’affichage indique Séville - PSG 4-0 ! C’est d’une indélicatesse incroyable. J’avise le premier Espagnol que je vois qu’il faut enlever ça tout de suite sinon le dîner officiel, le président sévillan va le manger tout seul dans son assiette. Au bout de quelques minutes, cela disparaît. D’habitude, les dîners officiels sont très conviviaux. Là, les Espagnols parlent entre eux. Derrière moi, je vois des tableaux monumentaux. Je m’aperçois que sur le dernier, est peint mon interlocuteur, le président du FC Séville. Je lui demande : « Tous les présidents ici sont peints en pied comme ça de manière majestueuse ? » « Seulement les grands présidents », me répond-il. Bon… C’est ma première Coupe d’Europe comme président, cela doit faire partie de mon apprentissage. Le lendemain, Séville perd 1-0. Ça a dû les détendre. Le vrai souvenir, c’est cette victoire obtenue avec un niveau de jeu et une détermination superbes. C’est le moment clé de notre saison. » Battre l’OM et Lyon, le pied ! (7 novembre 2010) « On bat l’OM 2-1 avec la manière. C’est une immense joie, ça me prend aux tripes, ça monte, ça bouillonne, c’est effervescent. Après le match au Parc, je me repasse en boucle les buts sur mon iPhone. A 1h30, je rentre chez moi et je continue à revoir les buts à la télé. Je regarde le classement, je me projette, je ne parviens pas vraiment à dormir. Et on remet ça contre Lyon (le 17 avril dernier), même si la charge symbolique est plus forte quand on bat l’OM. Marseille, Lyon : on gagne contre deux des gros cette saison alors que c’est un reproche que l’on nous faisait. On sent que l’on franchit des étapes. Avant de retrouver le haut niveau européen. Le PSG est le club du futur du football français. J’en suis persuadé. » Le froid sibérien de l’Europa League (16 février 2011)

« On est allés jouer à Lviv (Ukraine) et à Minsk (Biélorussie) en Ligue Europa. On s’est fait deux matchs à moins 15. Alain Roche (directeur sportif), Bruno Skropeta (directeur de la communication) et moi, on gelait sur place. On ne pouvait même pas assister à l’entraînement. On est allés se cacher dans les vestiaires pour se réchauffer un peu. Les joueurs sont certes des professionnels mais là, c’est du football extrême. On avait mis des gouttelettes d’alcool de menthe pour éviter que les bouteilles d’eau gèlent, elles ont gelé quand même. Les joueurs ne pouvaient pas boire! » Sakho et sa carrière à la Maldini au PSG (8 mars 2011) « Quand on possède un joueur d’exception comme Mamadou, il est primordial pour le club de renouveler son contrat (jusqu’en 2014). La négociation n’a pas été simple. On a dû différer les discussions. J’en étais meurtri. Quand on a bouclé sa prolongation de deux ans avec Mamadou, j’ai ressenti une immense satisfaction. Avec lui, j’en parle : j’aimerais une carrière à la Maldini, vingt ans dans le même club. On a fêté la signature avec des Coca Zéro et des jus d’orange. Comme quoi, c’est très festif le football! »