Polémique Sagnol - OM : Pape Diouf appelle les Africains à boycotter la Ligue 1 !
La rédaction

Après les propos de Willy Sagnol, l’ancien président de l’OM Pape Diouf a appelé « les joueurs africains ou africains d’origine à ne plus courber l’échine ».

« Tant que je serai entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains qui rejoindront les rangs de Bordeaux parce que je n’ai pas envie de me retrouver avec douze joueurs, qui, une fois tous les deux ans, se barrent pendant deux mois.L’avantage du joueur typique africain, c’est un joueur pas cher quand on le prend, prêt au combat généralement, qu’on peut qualifier de puissant sur un terrain. Mais le foot, ce n’est pas que ça. Le foot, c’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline. Il faut de tout. » Mardi, dans une interview accordée à Sud Ouest, l’entraîneur bordelais Willy Sagnol a tenu des propos maladroits sur les joueurs africains. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir l’ancien président de l’OM, Pape Diouf, qui appelle « les joueurs africains ou africains d’origine » à boycotter la Ligue 1 dans une tribune publiée sur le site du Monde.

« DE TOUTE FAÇON, SAGNOL N’A À REDOUTER AUCUNE SANCTION »

« Dans la France d'aujourd'hui, la parole dite libérée et l'attitude de plus en plus désinvolte ou franchement provocante sont les prétextes nouveaux autour desquels les refoulés et les embusqués de l'idéologie brune s'agitent et jettent le masque. En quoi, par conséquent, la sortie de Willy Sagnol étonne-t-elle ? Cette sortie est inscrite dans l'ordre normal de l'époque. Et de toute façon, Sagnol n'a à redouter aucune sanction ni administrative ni morale. Le misérable communiqué de soutien des Girondins de Bordeaux petit bréviaire d'un cynisme certain – dénote une singulière et nauséabonde complicité entre un club et son entraîneur. Tout comme sont complices et disqualifiants les propos disculpants de M.Thierry Braillard, le secrétaire d'Etat aux sports qui, lui, retient sans sciller "une simple maladresse". »

« HÉLAS, LE DIABLE N’EST JAMAIS LOIN »

« Hélas, le diable n'est jamais très loin. Car, par ailleurs, il est illusoire d’attendre du "clergé" du football une réaction à la mesure de ce qu'il convient bien d’appeler une insulte subie par une frange importante de ceux qui font aussi la compétition en France. Sans doute, tous les joueurs africains ou africains d'origine, ces félins - connotation animale -, n'ont pas gagné au lycée le premier prix de version latine ou grecque, mais ils sont loin d’être les seuls à être dans ce cas. Ces joueurs doivent-ils continuer à faire la sourde oreille, à courber l'échine ou doivent-ils, au contraire, en finir avec cette routine qui, à la fin de leur carrière, les exclut de toute forme de responsabilité et donc de présence au sein des instances ? De cette routine, qui, à l'examen, se révèle prise dans un réseau de turpitudes et de similitudes, reliant entre elles cette affaire et celle des quotas ? Une seule manière de casser cette routine : que tous les joueurs issus d’Afrique se donnent le mot et décident de ne pas prendre part à une prochaine journée de championnat. L'impression sera merveilleuse et instructive. »

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