A quatre jours du choc contre le PSG, l'électro-encéphalogramme de l'OM est plat. Un vrai cauchemar. On a l'impression de vivre toujours le même - mauvais - film, avec un scénario qui tournerait en boucle.
Triste comme l'OM… L’image risque de rentrer dans le langage courant si le club phocéen continue de montrer un visage aussi déprimant. Il n'y avait qu'à tendre les micros et faire tourner les caméras, à l'issue de la représentation lamentable donnée mercredi soir contre l'Olympiakos (0-1), pour s'en rendre compte. « On n'a pas montré ce qu'il fallait d'une équipe qui avait envie de se qualifier" » (Steve Mandanda), « On est en train de replonger dans ce qu'on faisait en début de saison » (Jordan Ayew), « On n'est pas guéri » (Djimi Traoré). La palme de l'accablement revient sans conteste à Didier Deschamps, visiblement très affecté par ce nouvel échec : « C'est une grosse désillusion… La déception est très forte, j'ai pas envie de sourire. Je sais qu'on interprète mon visage… Mais j'ai horreur de la défaite ». Même les plus irréductibles optimistes ne peuvent plus réfuter cette constatation : à Marseille, le gris a remplacé le bleu et blanc.
André Ayew : « On dépasse les limites »
Alors évidemment, la question qui brûle toutes les lèvres aujourd'hui est la suivante : les Olympiens sauront-ils se remettre de cette "faute professionnelle" (Vincent Labrune) d'ici dimanche et la venue du PSG au Vélodrome ? « On dépasse les limites, reconnaît André Ayew, et il faut à tout prix faire en sorte de changer ça. La semaine est mal entamée, mais si on fait un vrai match contre Paris et qu'on gagne, ça peut changer beaucoup de choses pour nous et pour les supporters. J'ai confiance au groupe. Je sais qu'on va arriver dans ce match avec beaucoup de détermination ». On aimerait tellement le croire du côté du Vieux-Port mais ça sera dur quand on jette une oreille sur les réactions de Souleymane Diawara : « On n'a pas joué. On n'avait pas envie de se qualifier. Vu notre prestation, on ne méritait pas d'obtenir notre billet sur ce match. Il n'y avait pas d'agressivité. On aurait dit qu’on jouait un match amical. Techniquement, on n'était pas à la hauteur. Chacun faisait la touche (de balle) de trop. Avec ça, on ne peut pas aller loin ». On confirme.
Gilles Bertuzzi et Sébastien Florio, à Marseille