Etiqueté comme symbole de la France qui gagne, Didier Deschamps met désormais l'accent sur l'esthétique. Ou quand la Desch? veut faire du Guardiola.Cela fait pratiquement deux ans que Didier Deschamps prend son mal en patience. Certes, la Desch', c'est d'abord la gagne. Mais Dédé veut marquer les esprits, avec sa patte. Et s’inscrire dans la mouvance d’un Guardiola, symbole du Barça qui gagne en jouant comme personne. Porte-parole de cette envie profonde de Deschamps, Guy Stéphan, son adjoint. « Didier a voulu beaucoup mettre l'accent sur le jeu collectif. Beaucoup d'exercices d'entraînement sont basés là dessus, la conservation du ballon, le jeu en une touche, le jeu en triangle... c'est vraiment un souhait de sa part. C'est vraiment un projet de jeu qui lui tient à cœur. »
Joue-là comme Iniesta
Y aurait-il une fatalité qui contraint à choisir entre une morne efficacité et de pétillantes défaites ? Pas du tout, selon Guy Stéphan, continuant à traduire la pensée du coach : « C'est vrai que ce projet comporte des risques et que si on y 'ajoute quelques erreurs individuelles, c'est pour l'instant notre solidité qui en pâtit. » Et si on y regarde de près, sans nier le talent individuel, c'est dans la monopolisation du jeu et la solidité du bloc que résident les forces du Barça. Une notion que ne maitrisent pas encore parfaitement les Marseillais.
Un sacré chantier
II est vrai que c'était la (seule) grande force d'un Brandao qui savait retarder le déclenchement d'un contre adverse. De la même façon, Alou Diarra n'a pas encore trouvé le rendement suffisant pour être un rideau efficace devant la défense. Si l'on y ajoute une charnière centrale sans cesse remaniée et des latéraux encore un peu tendres, c'est un vrai casse-tête auquel Didier Deschamps a peut-être déjà trouvé des solutions. A Nyon, durant la trêve internationale, le coach a pu trouver l’oreille attentive du maître barcelonais. A moins qu’il ne se soit tourné vers Mourinho. Pas sûr que le beau jeu n’arrive à Marseille, finalement…
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