Maxime gonalons qui est tu
La rédaction

Il n'a que vingt ans mais pourra dire à ses enfants qu'il a marqué à Anfield Road. Maxime Gonalons est un mauvais perdant, parle fort et a craint une amputation l'année dernière. Mais ça, ce n'est que le début.

Surnom ? Le boiseur
41, retenez bien ce chiffre. Maxime Gonalons est intimement lié à lui. D'abord, c'est celui qui est griffé sur le dos de son maillot. «C'est tombé comme ça», s'excuserait-il presque. Ensuite, c'est la minute à laquelle il a remplacé Cris mardi soir à Anfield Road. «Un rêve», comme il se plait à le dire un peu partout mercredi matin. Un rêve qui tombe sur le coin du nez de ce mauvais perdant qui n'a jamais la langue dans sa poche. N'a-t-il pas taillé certains de ses compères après la défaite de Lyon contre Sochaux ?

Jugez plutôt : «Les attaquants ne se déplaçaient peut-être pas correctement et les internationaux ont eu du mal à se mettre dans le match». A vingt ans, il faut oser se lâcher sur Lisandro Lopez, Jérémy Toulalan ou Sidney Govou. Sauf que faire semblant, être lisse, le natif de Vénissieux n'en a pas l'habitude. «J'aime pas perdre. Disons que quand ça arrive, je m'énerve physiquement.» explique-t-il dans Le Progrès. Le «boiseur», surnom donné par ses jeunes coéquipiers lorsqu'il était encore à Villefranche, ne dévie guère de ses affirmations. Arrivé à 12 ans à Lyon, il aurait pu s'installer dans le confort lyonnais. Mais depuis cet été, tout s'est accéléré.

Un staphylocoque doré encombrant
Signature chez les pros le 5 juillet, entrée en jeu à Bruxelles face à Anderlecht le 25 août en remplacement de Jérémy Toulalan. «Il est intelligent dans son placement. C'est un peu la même chose qu'en milieu défensif sauf qu'on n'a pas le droit à l'erreur», dit d'ailleurs de lui son compère en défense centrale à Anfield Road. Ce placement, il a surtout pu le mettre à l'épreuve durant ses trois dernières saisons. Toutes passées en CFA, avec près de 60 matches. Alerté sur le phénomène par Rbert Valette, coach de la réserve, Claude Puel compte désormais sur lui. Il a ainsi disputé trois matches de Ligue 1 pour 238 minutes jouées.

Du bonheur en barre, surtout quand on lui parle de la saison dernière. Un cauchemar avec des ampoules au pied gauche et un staphylocoque doré qui «aurait pu aller jusqu'à l'amputation». Pour le reste, un vrai jeune homme de son temps. Musique (rap ou house), cinéma d'action et lecture de la presse sportive rythment ses loisirs. Côté communication, il est prudent mais reste accessible (son agent, Frédéric Guerra, s'occupe également de Sydney Govou, Loïc Remy et François Clerc). Fort en gueule, il y a pourtant fort à parier que Gonalons retrouve sa discrétion quand Claude Puel donnera sa liste pour le déplacement à Nice, samedi, en championnat. Même si une nouvelle titularisation lui tend les bras.