Entraîneur des gardiens de Chelsea, Christophe Lollichon a côtoyé pendant deux saisons Carlo Ancelotti chez les Blues et garde un souvenir très fort du technicien italien.
Ancelotti, l’homme
« C’est un super mec, avec beaucoup de valeurs, qui aime que les gens soient heureux autour de lui. Il aime que son staff se sente bien. Il a un esprit de famille qu’il a d’ailleurs su donner à Chelsea lors de son passage. Il est très simple, ne prend pas les gens de haut, est toujours disponible et à l’écoute. On ne peut pas avoir de mauvaises surprises au niveau des relations humaines quand on travaille avec lui. »
Ancelotti, l’entraîneur
« Il a une compétence extraordinaire acquise par son expérience de joueur et d’entraîneur de très haut niveau. Il a gagné énormément de titres et notamment la Ligue des champions, en tant que joueur et entraîneur. Grâce à tout cela, il a accumulé une expérience extraordinaire. Dans un match, il voit très vite les qualités et les défauts de son adversaire et est capable de faire les ajustements nécessaires. C’est un expert. Il a été très influencé par Arrigo Sacchi. Il adore parler foot, système et principes de jeu. Il fait partie des gens qui marquent, qui laissent une trace quand tu as travaillé avec eux. »
Sa relation avec les joueurs
« Il a une aura dans le vestiaire et une certaine forme de bonhomie qui fait qu’on s’attache assez facilement à lui. C’est quelqu’un de simple. Par exemple quand Andrei Shevchenko a quitté Chelsea et qu’il a salué tous ses partenaires, Carlo a versé sa larme. Je pense que peu de joueurs vous diront du mal de lui. »
Sa compatibilité avec le PSG
« Le PSG c’est une jungle même si avec la presse italienne, il doit avoir l’habitude. Il va vite comprendre les particularités du club. S’il est bien protégé, qu’il n’y a pas 10000 réseaux d’influence qui entravent son travail, il peut facilement s’y adapter. Mais après ce n’est pas facile de changer le jeu d’une équipe, surtout quand on n’a pas choisi les joueurs. »
Le possible licenciement de Kombouaré
« Il faut tirer un coup de chapeau au travail réalisé par Antoine. Etre premier, avec un changement de propriétaires, des joueurs qu’on lui a imposé, même s’ils sont de meilleure qualité, c’est remarquable ce qu’il a fait. Mais ne pas laisser le temps à un entraîneur d’aller au bout de son projet c’est dommage. Le jeu d’une équipe ne se met pas en place au bout de quatre mois. »