De passage en France le temps d’accompagner son petit frère Kylian Mbappe qui à 14 ans, va intégrer le centre de formation de l’AS Monaco, Jirès Kembo est revenu sur sa première saison aux Émirats arabe unis. L’ancien Rennais évoque aussi la sélection congolaise.
Vous avez quitté le Stade Rennais pour rejoindre Al Ain aux Émirats arabes unis il y a presque un an. Quel bilan faites-vous de cette première saison ?
Ça s’est très bien passé. Je me suis rapidement adapté. J’ai eu la chance de retrouver Asamoah Gyan que j’avais connu à Rennes. Le niveau ? Comme beaucoup, quand j’évoluais en France je me posais des questions. J’étais dans l’inconnu en arrivant, mais je me suis vite rendu compte que ce que se dit en France est loin de la vérité. Le rythme est quand même assez élevé, la chaleur donne l’impression d’étouffer, on a l’impression de faire beaucoup plus d’efforts... Et puis, j’ai aussi disputé la Ligue des Champions asiatique. Je ne vais pas dire que c’est le même niveau qu’en Europe, mais il est quand même très intéressant. J’ai été surpris. Ça aussi c’était une belle expérience.
Comment s’est passée cette saison collectivement et individuellement ?
On a remporté l’équivalent du trophée des champions en début de saison et aussi gagné le championnat. Deux titres, c’est bien. D’autant plus que ce sont mes deux premiers en pro. Après, personnellement j’ai marqué 13 buts et délivré une dizaine de passes décisives. C’était une bonne saison.
Vous ne regrettez donc pas votre choix ?
Non pas du tout. De toute façon, à partir du moment où j’avais fait mon choix, j’étais prêt à l’assumer. J’arrive à être performant et à prendre du plaisir sur le terrain. C’est le plus important je pense.
Un retour en France pourrait-il vous tenter ?
Évidemment, ça reste dans un coin de ma tête. J’ai signé un contrat de quatre ans, normalement, je jouerai encore pour Al Ain la saison prochaine. Mais on ne sait jamais. Je suis encore jeune (25 ans, ndlr), on verra ce qui se passera dans le futur. Je ne ferme aucune porte.
Où en êtes-vous en ce qui concerne la sélection ?
Il n’y a pas de nouveauté. J’ai des contacts avec la fédération congolaise, j’ai récemment passé quelques jours de vacances au Congo… mais aujourd’hui, je me concentre sur mon club. Je n’ai pas fait mon choix. J’ai été clair avec la fédération et ils ont compris. La sélection c’est plus que du sportif (son père Jean Kembo a défendu les couleurs du Zaïre, ndlr). C’est une décision d’homme. Et aujourd’hui, je ne pense pas être prêt à la prendre. Et puis, j’ai connu des sélections avec la France en équipe de jeunes. Je me sens autant français que congolais. Après, je sais qu’en jouant aux Émirats, ce sera compliqué pour l’équipe de France. On verra. L’avenir nous le dira.
Avez-vous suivi la saison du Stade Rennais ?
Bien sûr. J’ai encore pas mal d’amis à Rennes. Je pense avoir été leur premier supporter. Ça a été une saison difficile. Il y a pas mal de choses qui ont changé ces dernières semaines. Le club démarre un nouveau cycle. On verra comment ça va se passer, mais de toute façon, Rennes reste un très bon club.
Kevin Laborde