Il pourrait bien s’agir d’une nouvelle étape retentissante dans la vaste polémique de chantage à la sextape entre Mathieu Valbuena et Karim Benzema. L’Equipe publie ce mercredi de larges extraits du supposé échange téléphonique entre le buteur du Real Madrid et son ami, Karim Zenati.
« Karim Benzema va mal. Il passe au mieux pour un imbécile, au pire pour un délinquant, un homme traîné dans la boue (…) Il va se battre pour son honneur. Il veut être à la hauteur de l'homme qu'il est, il est un homme bien », lançait l’avocat de Karim Benzema mardi. Et cette polémique ne devrait pas se calmer autour du buteur du Real Madrid, puisque L’Equipe diffuse ce mercredi ce qui serait les détails d’un échange téléphonique avec son ami Karim Zenati, qui serait également impliqué dans le chantage à la sextape sur Mathieu Valbuena.
« Je pense qu’il nous prend pas au sérieux »
La conversation téléphonique commence par un : « Vas-y, je l'ai vu l'autre, hein ». Quand son ami lui demande : « Ouais, ça veut dire en vérité, je crois, il va rien lâcher, celui-là non ? » Benzema répond : « ouais ouais ouais ouais, il nous prend pas au sérieux. » L’attaquant du Real Madrid rentre ensuite dans les détails de son échange avec son coéquipier de l’équipe de France. Il assure avoir expliqué à Valbuena : « Moi je vais t'arranger la sauce. Faut que tu vas voir le mec (sic). Il va venir. Il va te parler. Mais je te donne ma parole que y a pas d'autre copie (de la sextape). (...) Mais après on parlait, on parlait, dans la vidéo tu vois mes tatouages (demande Valbuena). Tu vois tout, gros. Je lui dis, je suis sérieux, je lui ai dit, franchement, je l'ai vu, moi, la vidéo, je lui dis. Il m'a dit je sais. (...) Mais ils veulent quoi ? Je lui ai dit, j'en sais rien moi qu'est-ce qu'ils veulent, je lui dis, je sais pas moi, il m'a dit ouais, il veut de l'argent. Bah à mon avis t'as vu, j'ai dit moi si j'ai une vidéo comme ça d'un mec... Euh ouais de toute façon ils veulent faire du buzz, heu ça sera pas le même buzz que si c'était toi... »
« Pas une question de buzz, mais de fierté »
Après des rires de son ami, Benzema aurait lâché : « Mais frère, frère c'est vrai que ça va pas faire le même buzz que moi, mais frère tu lui arrêtes la carrière frère. Il va dehors, il se fait jeter des tomates. Je lui dis, c'est pas une question de buzz mais c'est une question de fierté (…) Je lui dis maintenant si les gens ils sortent une photo, une vidéo comme ça. Ça pour toi ça te fait rien que ta mère, ton père ils les voient ta femme où je sais pas qui. Tu vois, après il réfléchissait, il réfléchissait. Je lui dis moi de toute façon tu fais comme tu veux. Là je suis en équipe de France jusqu'à dimanche si tu me donnes ton numéro, je lui passe, je lui passe à mon ami. Il vient te voir à Lyon, tu discutes, tu vois avec lui, tu veux pas. Bah, fais ta vie, moi je t'ai prévenu hein (…) Après je sais pas ce qu'il va faire. Il va appeler son agent, il va dire ils ont la vidéo. Je lui ai dit, écoute gros, il n'y a pas d'intermédiaire, pas d'avocat, pas d'ami, pas d'agent, pas de police, pas de ce que tu veux (…) il me dit, ouais, mais toi tu aurais fait quoi ? Je lui ai dit : moi je m'en bats les couilles du buzz, t'as vu, donc j'aurais payé juste pour ma famille. (...) Je lui dis : toi si c'est pour le buzz, si c'est juste pour le buzz et que t'as prévenu ta famille, qu'ils s'en foutent, bah laisse-les la sortir, je lui dis ».
Des rires gênants
Dans la dernière partie de la conversation téléphonique, Benzema et son ami assurent qu’ils aident Valbuena. Ils ne semblent pourtant pas prendre conscience de la gravité de tout ça et en rigolent à plusieurs reprises. Benzema : « Il m'a dit ouais, bah, gros, merci beaucoup et tout, laisse-moi un jour ou deux et je te dis. (Rire.) Il va m'appeler, donne-moi le contact, s'il te plaît (rires). » Zenati : « (rires). C'est pour lui. Moi, nous, frère, nous on l'aide. (...) » Benzema à nouveau : « Je lui dis regarde, je m'en bats les couilles, c'est pas moi. Oh je suis venu te voir. Ouais merci, et tout t'as la classe. Il me dit : ils veulent quoi ? Je lui ai dit : moi je ne sais pas. Mon but, mon truc s'arrête là, tu vois, mon train il s'arrête là. Maintenant mon ami (Zenati), il prend la relève. C'est lui qui connaît la personne, y'a qu'une seule personne qui a ta vidéo. Moi je ne la connais pas mais mon ami, il la connaît. Maintenant tu veux régler tes histoires, donne ton numéro, je le donne et tu vois avec lui (…) Je lui ai dit : c'est mon ami, c'est mon amigo, mon meilleur ami, c'est comme mon frère. C'est comme s'il avait une vidéo de moi. » Zenati lâche alors : « Nous de toute façon on est là pour l'arranger. S'il veut pas, bah laisse, il se démerde avec ses piranhas, il va se démerder avec ses piranhas et il va... » Réponse de Benzema : « Ils vont lui pisser dessus (…) Les piranhas ils vont le manger frérot. » Et Zenati de conclure : « Ouais quand tu m'as dit que c'était un bon pelo, je t'ai dit oui après peut-être que le pelo ils vont demander, ils vont lui dire, je sais pas, deux places de foot où je sais pas quoi mais il se démerde (…) Voilà hein, c'est rendre service, après il fait comme il veut hein. »