Le contrat de Laurent Blanc arrivera à terme à l’issue de l’Euro 2012 et le sélectionneur n’a aucune garantie sur son avenir. Il ne manque d’ailleurs pas de le faire remarquer à chacune de ses sorties comme le 26 octobre dernier sur la chaîne Cfoot : « Etre là jusqu’à la coupe du monde 2014, j’en ai envie. Mais dans la vie on ne fait pas toujours ce dont on a envie. Je n’ai aucune certitude ». Plus récemment, il lançait une nouvelle bouteille à la mer en direction de la Fédération en étant, cette fois-ci, un tantinet plus précis : « J’ai signé un contrat de deux ans, renouvelable comme tous les CDD, mais je n’ai pas d’option. Si je dois rester, il faudra qu’il soit prolongé avant l’Euro. De 2012 à 2014, il y aura un sélectionneur, ne vous inquiétez pas. »
« Ce n’est pas à l’ordre du jour ! »
Le message est passé, mais il n’a pas forcément été entendu. Dans les hautes sphères de la FFF, les avis sont partagés entre deux jurisprudences, les cas Lemerre et Santini. Le premier avait été prolongé de 4 ans en 2000 et limogé en 2002 contre de lourdes indemnités. Le second n’avait pas prolongé avant l’Euro 2004 et avait signé un contrat en faveur de Tottenham quelques semaines avant le début de la compétition. Du coup, le sujet de la prolongation de Laurent Blanc est particulièrement sensible. Joint par nos soins en fin de semaine dernière, le président de la Fédération, Noël Le Graët, s’est tendu au moment où il a été abordé : « Nous n’en avons pas encore parlé avec Laurent Blanc. Ce n’est pas à l’ordre du jour. » Au point de s’agacer devant notre insistance : « Je vous répète que ce n’est pas à l’ordre du jour, je m’exprime peut-être mal ? Ce qui s’est passé avant, je ne le regarde pas, ça m’est égal. Question suivante ' » En prenant trop son temps, la fédération court le risque de voir Laurent Blanc céder aux sirènes d’un grand club européen avant le début des réjouissances ukraino-polonaises, ce qui ne manquerait pas de faire passer une fois de plus les dirigeants du foot français pour des branquignols. La logique et la raison devraient pousser la fédération à prolonger le contrat de Blanc en lui ajoutant, peut-être, une clause de résultat à l’Euro. Mais Laurent Blanc acceptera-t-il cette condition ?