Plabennec un exploit pas deuphorie
La rédaction

Les 32es de finale, partiellement amputés, nous ont privé des traditionnelles histoires du petit qui manque de respect au gros. Il faut donc regarder du côté du National pour trouver le club surprise du week-end avec Plabennec.

On aura au moinséchappé à la leçon du monde amateur envers les pros. Aux commentaires acerbesdes joueurs de DH ou autres CFA contre les joueurs de l’élite après des «exploits»réalisés généralement sur des bourbiers quelques jours seulement après lareprise des clubs de Ligue 1. Celle-ci s’est faite respectée à l’exception deNice à Plabennec (2-1). Mais les Aiglons étaient privés d’une dizaine dejoueurs en raison de la CANet des blessures. Une raison pour laquelle les Bretons l’ont joué presquemodestes après leur qualification. «On savait qu'on pouvait le faire.Le problème, c'est que dans le coin, on nous donnait favoris, on nousdisait : ''il y a beaucoup de joueurs partis à la CAN à Nice, il y a de laneige, vous devez les battre''. On avait la pression là-dessus. On a faitnotre match, on est restés organisés. On est contents, ravis», commente modestement lecapitaine et double buteur, Jean-Michel Abiven.

Lediscours reste policé. Normal pour un club qui loin des standards des amateurs,habituels auteurs des performances en 32es de finale. Si Plabennec est le pluspetit budget du National, il est confronté au quotidien aux exigences du mondeprofessionnel. La Coupede France, et le 16e de finale à venir contre Thiers SA (CFA 2) ouNancy, ne bouleversera donc pas le club breton qui a d’autres objectifs. «Lapriorité c'est le maintien, il va falloir recadrer les joueurs», annonce FranckKerdilès, l’entraîneur des Bretons, 18e au classement du National. Mêmedans le discours, Plabennec n’a vraiment rien du profil de Petit Poucet.