Enfin titularisé dans un grand match par Roberto Mancini, Samir Nasri a apporté la meilleure des réponses au technicien italien, cet après-midi contre Tottenham (3-2). Décisif, le Tricolore a activement participé au succès des Citizens.
« J’ai eu une discussion (avec Mancini), je connais la règle : si je marque et fais des passes décisives, je jouerai. Si je ne suis pas bon, je ne jouerai pas. »La sortie de Samir Nasri, hier dans le Times, avait été claire. Mais des paroles aux actes, il n’y a qu’un pas, que le Français a souvent eu du mal à franchir par le passé, comme le soulignait encore récemment Raymond Domenech : « Il a besoin d’arrêter de parler des uns et des autres, qu’il montre qu’il est un grand joueur ». Cette fois-ci, l’ancien sélectionneur des Bleus a été écouté. Et Roberto Mancini compris. Grâce à un Nasri décisif, Manchester City a arraché sa victoire dans les arrêts de jeu, sur un penalty de Mario Balotelli (90e+4, 3-2), après avoir été rejoint au score en deuxième période (de 2-0 à 2-2).
Nasri a débloqué les Citizens
Souvent inutilisé par le technicien italien lors des grands matchs, le milieu offensif gauche de Manchester City avait l’occasion, enfin, de se montrer dans un grand rendez-vous, à moins de cinq mois de l’Euro. Invisible durant la première période, en retrait du trio Agüero-Silva-Dzeko, Nasri est réapparu complètement métamorphosé au retour des vestiaires. Là où Mancini l’attendait, Nasri lui a répondu de la meilleure des manières, en étant décisif sur les deux premiers buts de City. Sur une magnifique ouverture en profondeur de David Silva, il a d’abord ouvert le score, d’une frappe en première intention devant Friedel, après un très bon appel pour échapper au marquage de Walker (56e). Dans la foulée, il est à l’origine du deuxième but mancunien, inscrit par Joleon Lescott, sur un corner tiré par Nasri et prolongé de la tête par Dzeko (59e).
Deux actions, deux buts. Samir Nasri, discret une bonne partie de la rencontre, a enfin compris ce que Roberto Mancini attendait de lui.
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