Allemagne-Grèce : les notes de lAllemagne
La rédaction

Grande favorite de cet Euro avec l’Espagne, l’Allemagne a tenu son rang face à la Grèce (4-1). Si défensivement les Allemands ont été quelque peu bougés sur les rares offensives grecques, ils ont offert un festival devant avec un Klose des grands soirs.

Neuer (6)
Face à une équipe de Grèce regroupée derrière, il ne fallait pas s’attendre à le voir beaucoup à l’œuvre. Ça a été le cas durant un peu moins d’une heure, jusqu’à l’égalisation grecque. Mis à l’épreuve à une seule reprise par Ninis (32e), Neuer ne peut rien faire sur le but de Samaras, même s’il touche le ballon (55e). Sur le penalty transformé par Salpingdis, il est pris à contre-pied (89e).

Boateng (5)
L’égalisation grecque, où il est clairement fautif, en retard sur Samaras le buteur (55e), aura au moins eu le mérite de lui botter les fesses et de le réveiller. Dans la foulée, c’est lui qui centre pour Khedira sur le deuxième but allemand (62e). Ensuite, tel un chien enragé, on l’a vu se défoncer à tout-va sur son couloir droit. Tellement engagé que c’est lui qui provoque le penalty grec en fin de match en déviant du bras un centre de Fotakis (89e).

Hummels (5,5)
Sur le premier but grec, puisque c’est le seul point noir de la soirée allemande, on peut clairement lui reprocher de ne pas avoir coupé et couvert le premier poteau. Il s’arrête dans sa course, laissant à Salpingdis le soin de centrer pour Samaras. Pour le reste, il n’a pas inspiré la sérénité sur le peu d’intervention qu’il a eu à faire. Une belle intervention, en revanche, à noter devant Samaras qui partait seul face à Neuer (85e).

Badstuber (6)
Contrairement à Hummels, on ne l’a quasiment pas vu. Il n’a fait aucune erreur. Mais n’a rien apporté. Dans un match comme celui-ci, personne ne lui en tiendra rigueur. Sous le coup d’une suspension, il a eu l’intelligence de ne pas se prendre de carton jaune.

Lahm (6,5)
Peu sollicité derrière, Philipp Lahm en a profité pour faire l’ascenseur sur son côté droit et apporté offensivement. Très propre, comme souvent, le capitaine allemand a été logiquement récompensé en inscrivant le premier but de la soirée d’une magnifique frappe lobée pied droit (39e). Un but qui rappelle celui du Mondial 2006 contre le Costa Rica. Puis il s’est éteint. Et est, lui aussi, clairement impliqué sur l’égalisation grecque. Salpingdis le prend de vitesse et centre tranquillement pour Samaras.

Schweinsteiger (5,5)
A l’image de Nani, très bon lors de la phase de poules mais transparent hier contre la République Tchèque, Bastian Schweinsteiger s’est montré moins à son avantage ce soir face à la Grèce. A la récupération, on l’a vu perdre énormément de ballons. Et souvent ne pas faire les bons choix.

Khedira (8,5)
L’homme du match, assurément ! Sa magnifique reprise de volée victorieuse, son deuxième but en sélection (62e), vient récompenser une partition parfaite de bout en bout. Durement taclé par Samaras dès l’entame (3e), Khedira a été intenable et dans tous les bons coups de la Nationalmannschaft. Très actif au milieu de terrain, il a beaucoup tenté sur le but de Sifakis.

Ozil (5,5)
Ce n’est vraiment pas l’Euro de Mesut Ozil. Déjà transparent en phase de poules, le milieu offensif du Real Madrid l’a encore été face à la Grèce, malgré sa passe décisive sur corner pour Klose (68e). Dans l’entrejeu allemand, il a été, de loin, le moins en vue et le moins tranchant. Il n’a plus le même poids qu’au Mondial 2010, où il s’était révélé. Symbole de cette nouvelle soirée sans, on l’a vu s’énerver bêtement avec un Grec peu avant le troisième but.

Schürrle (6)
6 tirs, 1 cadré. On ne pourra pas lui en vouloir d’avoir beaucoup tenté. Sur son côté gauche, il s’est beaucoup démené, mais la plupart du temps sans grande réussite. Remplacé par Müller (67e), qui a été bien plus tranchant, présent et décisif.

Reus (7)
Comme Schürrle, il s’est beaucoup démené sur son côté droit, n’hésitant pas par moments à redescendre d’un cran pour récupérer le ballon. Remplacé par Götze (80e), il a été récompensé de ses efforts en inscrivant le quatrième et dernier but allemand quelques secondes auparavant d’une lourde frappe sous la barre de Sifakis (74e).

Klose (8)
C’est la belle surprise de la soirée ! Cantonné au banc depuis le début de la compétition, alors que Mario Gomez plante but sur but, il a été préféré à l’attaquant du Bayern ce soir à la pointe de l’attaque. Et il a donné raison à Joachim Löw, dans un registre encore plus intéressant que Gomez. Présent partout : dans la surface, sur les côtés, au milieu, il n’a pas arrêté d’être là où le ballon était. Une activité constante récompensée par un but de la tête (68e). Le quatrième but vient aussi d’un de ses tirs repoussé par Sifakis sur Reus (74e). Du grand Klose, auteur de son 64e but en 120 sélections.