Alors que Thiago Motta se serait rendu coupable d’avoir violemment percuté un supporter du PSG avec son véhicule au Bourget à son retour de Barcelone, la victime se confie en détail sur l’accident.
« Si Thiago a touché à quelqu'un (à 1.5km/h) nous sommes désolés, mais si Thiago n'a pas fait du mal à quelqu'un, nous demandons la vérité ! », expliquait vendredi Alessandro Canovi, l’agent de Thiago Motta, après que le milieu de terrain italien du PSG ait percuté en voiture un supporter parisien dans la nuit de mercredi à jeudi à l’aéroport du Bourget. Interrogée par RMC, la victime revient sur les faits et assure qu’il n’avait aucune intention menaçante envers le joueur du PSG et sa femme, présente dans le véhicule.
« Je trouve ça scandaleux de la part du PSG et de son agent »
« Thiago Motta sort avec sa voiture. Il arrive au niveau du rond-point. Il s’arrête, baisse sa fenêtre. Pour nous, c’est une invitation. C’est l’un de nos joueurs, l’un de nos gladiateurs. Moi, vu qu’il était à l’arrêt, je suis passé du côté passager. J’ai vu qu’il était accompagné d’une dame dans la voiture. Et nos regards se sont croisés. Il y a une première accélération de Thiago Motta. J’ai mis ma main en opposition. Je ne sais même pas pourquoi. C’est un réflexe bête. Quand j’ai entendu la deuxième accélération, j’ai essayé de partir mais c’était trop tard. Il m’a fauché avec sa voiture. Je suis passé sur le capot et je suis retombé. En repartant, sa voiture a tapé mon pied. Non. Il n’est pas sorti de la voiture. Est-ce qu’il y avait des insultes ou pas à ce moment-là ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, il n’y en avait pas de ma part. Quand je vois la communication du PSG et de Thiago Motta et de son agent, je trouve ça très, très scandaleux de leur part. Ils disent que j’ai tapé sur la voiture. Effectivement, j’ai tapé sur la voiture, mais quand je suis passé sur le capot. Mon corps entier est passé sur le capot. Là, c’est vrai que j’ai tapé sur la voiture. Mais auparavant, je n’ai pas tapé sur la voiture. Après, non, il ne s’est pas arrêté. Il a fait un délit de fuite. Il est parti. La police était là. Elle a essayé de le pourchasser. Certains supporters aussi, en voiture. Que ce soit Thiago Motta ou pas, on est dans un pays de droit. C’est vrai que ces temps-ci, on a l’habitude que les gens avec du pouvoir se dérobent à la justice. Mais pour nous, on ne peut pas. Moi, la police m’a accompagné jusqu’à l’hôpital. Ils m’ont raccompagné ensuite dans la foulée, tout en sachant que j’avais mal, au commissariat pour pouvoir déposer plainte », explique ce supporter du PSG.