Alors que les nombreux observateurs tentent de décrypter la méthode Marcelo Bielsa, le nouvel entraîneur de l’OM, Pascal Praud a livré son sentiment sur le sujet.
Avec l’arrivée de Marcelo Bielsa au poste d’entraîneur, l’Olympique de Marseille s’apprête à vivre une véritable révolution cette saison. Sur son blog pour Yahoo, Pascal Praud a évalué les limites de la méthode du technicien argentin. « La dictature est un moyen efficace. Nul ne le niera. Mais la méthode est usante. Guy Roux utilisait ce procédé parce que les joueurs ne restaient pas indéfiniment à l’AJ Auxerre. L’équipe bougeait et les nouveaux subissaient l’autorité du patron sans broncher : ils savaient qu’ils partiraient bientôt ».
« QUAND ON DIRIGE AVEC LA CAROTTE ET LA BÂTON… »
« Quand on gouverne par ordonnances, quand on dirige avec la carotte et le bâton, on prend le risque de fatiguer les troupes, a indiqué Pascal Praud. Evidemment pas la première année. Mais après ? Comment travailler dans la durée avec cette tension et cette menace ? Je me souviens d’une conversation avec Arsène Wenger : « Tu n’as pas d’autres choix que d’accorder ta confiance à 100% à ceux qui travaillent avec toi. Ils te la rendront à ce prix. Si la suspicion contamine le quotidien, l’atmosphère devient irrespirable. »
« L’ATTITUDE DE BIELSA RÉVÈLE UNE NATURE »
« L’attitude de Bielsa révèle une nature : un fond de paranoïa anime-t-il son caractère ? Il n’est ni le premier, ni le dernier parmi les hommes (et les femmes) qui exercent le pouvoir à se méfier de ses collaborateurs, a ajouté le journaliste. J’ai souvent observé qu’il s’agit d’une limite. Les plus grands ne craignent rien, ni personne. Remarquons aussi que les pouvoirs personnels terminent mal, en général. Mais n’engageons pas l’avenir. Bonne chance à Bielsa. Ayons confiance en lui. »