La dernière journée de Ligue 1 a malheureusement été marquée par les affrontements entre supporters de l’OGC Nice et de l’ASSE. L’un d’entre eux donne sa version des faits.
Ce mardi, deux jours après les affrontements entre supporters à l’Allianz Riviera, un ancien Green Angel, supporter des Verts depuis 20 ans, témoigne dans les colonnes de L’Equipe en préservant son anonymat.
L’ARRIVÉE AU STADE
« Nos cinq cars sont arrivés à l'Allianz Riviera escortés. Juste avant le stade, c'était blindé de monde au bord de la route. Des canettes et des cailloux ont volé. Mais comme les Niçois étaient loin, ils n'ont pas atteint le car dans lequel je me trouvais. Un autre a eu une vitre cassée. »
L’ENTRÉE DANS LE STADE
« On est entrés dans notre parquage, comme d'habitude. Après la fouille, on est montés. En arrivant dans notre tribune, j'ai vu le pauvre Plexiglas qui nous séparait de la tribune des ARN (Armada Rumpetata Nissa, un groupe de supporters de l'OGCN). C'était relativement calme jusqu'à ce qu'ils commencent à nous jeter des boulons et des bouteilles. Forcément, on a répondu...Et cela a dégénéré parce qu'un mec pas très intelligent de chez nous est monté sur un siège et qu'il a cassé sous son poids. Il l'a pris et balancé vers les Niçois. »
LA SÉCURITÉ REMISE EN QUESTION
« Ça fait boule de neige. Surtout que, trois minutes plus tard, on a vu qu'une quinzaine de mecs de la BSN (la Brigade Sud Nice) étaient arrivés jusque dans le bas de la tribune latérale. C'est comme si, à Geoffroy-Guichard, on pouvait arriver jusqu'aux Lyonnais un soir de derby. Pas de cordon de sécurité, pas de filet de protection, rien. Les stadiers de Nice ne servaient pas à grand-chose. Quant aux CRS, ils étaient planqués sous notre tribune. Ce n’était pas prémédité. On ne s'est pas dit en arrivant : "Tiens, on va tout casser." On n'était pas plus excités que d'habitude. C'est un enchaînement de plein de choses qui a fait que cela a dégénéré. Comme il y avait trois cents CRS, on n'a pas pinaillé. On est remontés dans nos cars et on est rentrés à Saint-Étienne. Sur deux cent cinquante types dans le stade, il n'y avait que soixante quinze Green Angels. Mais comme on a accroché une de nos banderoles, c'est nous qu'on accuse. Je ne vais pas défendre l'indéfendable. Oui, on a fait les cons. Mais Rivère ferait bien de regarder aussi de son côté. Si deux cents Niçois n'arrivent pas dans la tribune latérale, ça ne dégénère jamais. »