Muet concernant la non-sélection de Samir Nasri, Didier Deschamps a poussé Pascal Praud à analyser la situation sur son blog Yahoo.
Touché par une blessure il y a quelques semaines, Samir Nasri est parfaitement revenu en signant de belles performances sous le maillot de Manchester City, à l’image de son but en finale de la Coupe de la Ligue anglaise le weekend dernier face à Sunderland (1-3). Pour Pascal Praud, la non-sélection de Nasri est due à un comportement qui ne colle pas au groupe France.
« UN COMPLEXE DE SUPÉRIORITÉ »
« Nasri n’est pas aimé de ses coéquipiers. C’est un euphémisme. Ni hier, ni aujourd’hui. On lui reproche d’embrouiller le vestiaire, d’aller voir, par exemple, ceux qui ne jouent pas, de les consoler, de leur assurer que c’est injuste, de parler à tort et à travers, de changer son discours selon les interlocuteurs. Bref de jouer les pipelettes, les pyromanes, les nocifs, les intrigants. (…) Nasri manifeste un complexe de supériorité qui a le don d’irriter ses coéquipiers. Il ne leur dit pas explicitement mais toute son attitude vise à démontrer qu’il est un élu du Dieu football et que certains autres n’ont pas son niveau. Au bout d’un moment, on peut comprendre que "ces certains autres" se lassent. »
« DESCHAMPS ? COMMENT LUI REPROCHER ' »
D’après Pascal Praud, le message que fait passer Deschamps est clair : « Deschamps sait tout cela mais la vérité est indicible. Révéler ces informations allumerait un incendie parce que ces éléments visent l’homme Nasri, qu’ils contiennent une part de subjectivité, qu’ils reposent sur des témoignages qui s’effaceront s’ils deviennent publics. Motus et bouche cousue est le principe du footballeur de haut niveau. DD verrouille sa communication. « On ne saura rien ? » a interrogé un journaliste jeudi 27 février lors de la conférence de presse du sélectionneur. « Vous ne saurez rien » a répondu Deschamps, muet sur le cas Nasri comme sur toutes les questions qui fâchent. Comment lui reprocher ? DD pense à Coupe du monde, fait le ménage en interne, applique la jurisprudence Jacquet (qui envoya Cantonaet Ginola en vacances durant le mois de juin 98) et prend des décisions. C’est ce qu’on demande à un patron. »