Plus que jamais la Coupe du Monde au Qatar fait polémique. Nouvel épisode ce jeudi avec l’enquête du Guardian qui dénonce l’exploitation des travailleurs migrants.
Après la révélation du « Qatargate » par France-Football au début de l’année, étayant un peu plus les soupçons de corruption autour de la désignation de l’Etat du Golfe, le problème encore entier de la date du déroulement de la compétition, le Qatar est encore pointé du doigt. The Guardian qui travaille depuis plusieurs mois sur l’affaire vient de révéler une enquête à charges. Les travailleurs népalais travaillant sur les chantiers des infrastructures de la Coupe du Monde 2022 sont-ils des « esclaves » ? Ce sont en tout cas les mots employés par le quotidien britannique.
Un réseau de travail forcé
Selon des documents obtenus auprès de l’ambassade du Népal à Doha, au moins 44 travailleurs sont morts entre le 4 juin et le 8 août. Plus de la moitié ont succombé d’une crise cardiaque, d’insuffisance cardiaque ou d’accident du travail. The Guardian avance que certains travailleurs n’ont pas été payés depuis des mois, pendant que d’autres se font confisquer leur passeport. Des travailleurs disent même qu’ils se sont vus refuser l’accès à l’eau potable gratuite dans la chaleur du désert. Avec ces nouvelles révélations, la pression se fait de plus en plus palpable sur l’organisation qatarienne.