Légende du football portugais, Eusebio s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche. José Mourinho a évoqué sa relation très spéciale avec son aîné.
Icône de Benfica et du football portugais de 1960 à 1975, Eusebio a laissé un vide immense en s’éteignant dans la nuit de samedi à dimanche suite à un arrêt cardio-respiratoire. Ballon d’Or 1965 et premier grand sportif lusitanien reconnu à l’international, la « Panthère Noire » occupe une place à part dans le cœur des Portugais. Alors que trois jours de deuil national ont été déclarés aujourd’hui en son honneur, l’entraîneur de Chelsea, José Mourinho a évoqué sa relation avec l’icône, lui dont le père a joué avec Eusebio en sélection nationale…
« ENFANT, IL M’ENVOYAIT DES CADEAUX POUR MON ANNIVERSAIRE »
« Je le connaissais depuis que j’étais enfant. Il a joué contre mon père. Il a joué avec mon père en équipe nationale. Je l’ai rencontré quand j’étais enfant. Nos anniversaires n’étaient séparés que d’un jour. Le sien était le 25 janvier, le mien le 26. Chaque année, quand j’étais gosse, il m’envoyait un cadeau : un maillot, un ballon, des chaussures… Il a aimé sa vie sur le terrain et en-dehors, et je ne suis pas aussi triste que juste après son décès parce que je pense que les gars comme lui ne meurent jamais. L’Histoire est là et l’Histoire ne les laissent pas mourir. Il laisse un grand héritage. Qu’il repose en paix », a confié le coach des Blues peu après la victoire contre Derby County en FA Cup hier.
« JE PENSE QU’EUSEBIO EST IMMORTEL »
Juste après le décès d'Eusebio, José Mourinho avait déjà livré une première réaction au micro de la radio portugaise RTP. « C'est une des grandes figures du Portugal, un grand seigneur de notre pays. Je pense qu'il est immortel. Nous savons tous ce qu'il a pu représenter pour le football, et spécialement pour le football portugais. Je ne dirais pas que je me suis inspiré de lui, mais c'était une référence importante, dans sa vision du football, dans ses valeurs, ses principes, ses émotions et cela même après la fin de sa carrière. Il laisse un grand vide, mais je préfère envisager cela dans la perspective de l'immortalité. D'une génération totalement différente, Eusebio, si on tente d'établir un parallèle avec le football d'aujourd'hui, serait au niveau des meilleurs footballeurs. S'il avait eu 20 ou 30 ans actuellement, il aurait eu un niveau stupéfiant », avait-il déclaré.