Adriano : l’empereur de Flamengo
La rédaction

Alcoolique et dépressif du temps de l'Inter Milan, Adriano a retrouvé la joie de jouer à Flamengo en même temps que le chemin des filets. Il faut dire que le club de Rio est prêt à lui passer tous ses caprices.

L’Imperatore n’aura jamais aussi bien assumé son surnom. Affublé de ce qualificatif par la presse italienne du temps où il enfilait les buts à l’Inter Milan, Adriano a un talent naturel hors-normes mais des démons personnels tout aussi important. Il était devenu incapable de les gérer au sein du club lombard. Le Brésilien avait ainsi révélé être devenu alcoolique et qu'il passait quelques journées à l’infirmerie de l’Inter pour cuver tranquillement alors que ses coéquipiers s’entraînaient.

A 27 ans, l’enfant de Rio affirmait avoir «perdu la joie de jouer» et son envie de «vivre en paix au Brésil.» Le football, l’argent, la célébrité n’étaient plus ses priorités. Mais la retraite aura été courte. Quelques semaines après la rupture de son contrat avec le club milanais, Adriano signait dans le club de son cœur, Flamengo. La thérapie affective fonctionnait : 19 buts, un titre de champion du Brésil et un autre accessit pour avoir fini co-meilleur buteur de la compétition.

Pour qu’il joue bien, Adriano a besoin d’être aimé. Flamengo l’a compris et lui donne tous les privilèges. «Adriano a le droit d’être traité différemment, reconnaît le directeur d’un des clubs les plus populaires du Brésil, Marcos Braz. S’il décide de ne pas s’entraîner, eh bien il ne s’entraîne pas. Adriano vaut une mer d’argent et ce qu’il garantit au club en terme d’image lui donne tous les droits, tout en respectant les autres joueurs. Ceux-ci comprennent d’ailleurs bien la situation

Là, Braz manque peut-être de clairvoyance. La presse brésilienne commence à faire état de crispations au sein du vestiaire de Flamengo. Mais pas encore au point de revivre la situation de l’Inter quand les Argentins de l’équipe avaient décidé d'ignorer Adriano, y compris sur le terrain.