150 M : Quand le Barça finance Arsenal
La rédaction

Avec le transfert d’Alexandre Song à Barcelone, Arsenal a empoché un chèque de 19 millions d’euros. Si la somme reste raisonnable pour le talentueux milieu camerounais, l’enveloppe globale des transactions entre le club blaugrana et celui de Londres atteint un montant impressionnant : 150 millions d’euros

Un compte qui gonfle depuis 2001
L’histoire entre Barcelone et Arsenal est vieille de plus de 10 ans. A l’époque, Marc Overmars et Emmanuel Petit flambent sous le maillot des Gunners. La doublette franco-hollandaise intéresse grandement les dirigeants catalans qui n’hésitent pas à sortir le chéquier à l’été 2001. 55 millions plus tard (40 pour Overmars, 15 pour Petit), les deux joueurs se parent de leurs nouvelles couleurs. Malgré la crise financière qui touche le club au début des années 2000, Barcelone va continuer à piocher des talents du côté de Londres. Thierry Henry débarque pour 24 millions en 2008, laissant le club d’Arsène Wenger orphelin de son mythique attaquant. Moins retentissant, le transfert de Hleb pour 17 millions d’euros n’en est pas moins économiquement viable pour Arsenal, surtout que le joueur ne confirmera pas en Catalogne le talent entrevu. Dernier épisode en date (avant Song), le retour du fils prodigue, Cesc Fabregas, qui a crié pendant des années son amour pour son club formateur. Arsenal laissera finalement cette romance reprendre court pour 34 millions d’euros.

Des investissements rentables ?
Après un trou d’air au début des années 2000, le FC Barcelone est redevenu un club de stature internationale. Les arrivées des anciens d’Arsenal et notamment celle d’Henry, lui ont permis de retrouver du prestige. Guardolia est pourtant venu bouleverser cette vérité sans oublier l’héritage de ces stars. Il a amené les Catalans au sommet grâce à des joueurs issus de la formation à l’instar de Messi, Xavi ou Piqué. Une école directement inspirée d’Arsène Wenger qui a toujours fait reposer son équipe sur un mélange d’espoirs et de tauliers. Malheureusement pour ce dernier, le titre de 2004 (avec 49 matchs sans défaites toutes compétitions confondues) est désormais bien loin. La stratégie de l’entraîneur français semble avoir atteint ses limites et l’on peut se demander si à force de sacrifier ses meilleurs éléments aux autres cadors européens, Arsenal ne se tire pas une balle dans le pied.
Barcelone réussit donc là où Arsenal se perd : former d’excellents joueurs et recruter avec parcimonie de nouveaux éléments. A méditer.