Visé par le fair-play financier de l’UEFA, le PSG va-t-il subir une lourde sanction ? Un spécialiste de l’économie du sport témoigne.
Alors que la prochaine communication officielle de l’UEFA relative au fair-play financier et à d’éventuelles sanctions devrait avoir lieu la semaine prochaine, Frédéric Bolotny, spécialiste de l’économie dans le sport, invité de l’émission 100% Ducrocq sur les ondes de France Bleu 107.1, a livré son regard sur la situation...
« JE NE SUIS PAS RASSURÉ POUR LE PSG »
« Le fair-play financier est plus ambitieux en demandant aux clubs de ne pas dépenser plus qu’ils ne génèrent. L’UEFA peut donc ne pas tenir compte de ces contrats sur-estimés. C’est pour cela que j’aurais préféré des dérogations pour les nouveaux entrants. Il y a une volonté d’aller très vite au PSG, mais également de construire un club. Je ne suis pas rassuré pour le PSG car l’UEFA pourrait vouloir en faire un exemple. »
« IL FAUDRAIT UNE DÉROGATION »
Pour ce spécialiste de l’économie du sport, « le PSG n’a aucun caractère illégal, mais l’UEFA veut éviter une inflation qui pourrait avoir des conséquences graves, avec une surenchère infinie qui pourrait aboutir sur des salaires impayés, par exemple. Pour qu’un système soit efficace, il ne faut pas trop de dérogations. Mais pour les nouveaux clubs, à mon avis, il en faudrait. Et le fair-play financier n’intervenant que sur les dettes d’aujourd’hui, un club comme l’Atlético Madrid, en finale de la Ligue des Champions, n’est pas inquiété avec 500 millions d’euros de dettes passées. »