Alors que l’OM va affronter Grenoble en Coupe de France, Florian Thauvin aurait pu mettre un terme à sa carrière lorsqu’il portait le maillot du club isérois.
« Il avait ce truc qu’on voit très peu aujourd’hui : il n’y a plus beaucoup de joueurs capables de toujours aller dans la percussion et qui ne refusent pas les duels ». Interrogé par RMC, OlivierSaragaglia, actuel entraîneur de Grenoble, a évoqué Florian Thauvin avant d’affronter l’OM en Coupe de France. En janvier 2009, l'attaquant phocéen pensait être perdu pour le football, victime d’une fracture de fatigue au dos, sur une vertèbre lombaire. « Après sa première échographie, on lui a dit que le foot de haut niveau ne serait plus possible », se souvient Mickaël Diaferia, adjoint de Saragaglia et kiné du club.
« CETTE PÉRIODE A ÉTÉ DIFFICILE POUR LUI »
« Il a eu un petit coup après le diagnostic, mais il a rebondi tout de suite après en me disant : "On va travailler, tu me mettras tout ce qu’il faut, on va passer ce cap". On a fait le pari sur un protocole sans être sûr de l’issue. Mais on pensait que ça allait marcher et ça a bien marché. On a beaucoup échangé sur les à-côtés, l’entraînement invisible, tout ce qui fait que le footballeur arrive à avoir une carrière qui dure dans le temps et pas éphémère. Cette période a été difficile pour lui », poursuit MickaëlDiaferia.
« IL A DÉVELOPPÉ DES APTITUDES MENTALES »
« Il a eu un corset pendant quelques mois. Mais avec le recul, c’est une force pour lui. Il a développé des aptitudes mentales et des capacités à gérer le stress et l’inconnu. Il a dû faire attention à tout ce qui se passait autour de lui, sa récupération, ses postures, son alimentation, ses étirements, son hydratation, l’écoute de son corps. Et aujourd’hui, ça lui sert », a-t-il ajouté. « Je pense que ça l’a aidé. Il a tout de suite été un peu plus mature que les autres. Un coup dur comme ça aide à avancer plus vite. Il avait tellement connu la galère avec sa blessure qu’il se donnait à fond. Il était content d’être là parce qu’il a failli ne plus y être », a conclu OlivierSaragaglia.