Asloum repart au combat
La rédaction

Brahim Asloum s'est lancé dans un projet qui pourrait révolutionner la boxe : Les "World Series of Boxing".

Avril2009, Brahim Asloum raccroche les gants à seulement 30 ans, il estun peu écœuré par la boxe telle qu’elle existe. Le champion dumonde se décide alors à reprendre les cours. Direction la Sorbonneet les cours en droit économique du sport. C'est là que la boxe va le rattraper. « Le destin » lâche-t-il. Un professeur lui parle d'un projet : les « World Series of Boxing ».« Pendant trois jours, je suis resté enfermé chez moi, nous confie l'ancien boxeur, j'ai tout de suite compris que c'était du pain bénit pour la boxe. Les WSB vont révolutionner la boxe. »
Fini le temps où un boxeur signe avec un promoteur et attend qu'un combat s'organise en fonction des budgets télévisuels. Les boxeurs ne seront plus des pions ou « des intermittents du spectacle » comme les appelle aujourd'hui Brahim Asloum. Ils vont devenir de vrais professionnels avec un vrai statut. Le principe des World Series of Boxing, voulues par le CIO et l'AIBA et créés par la société IMG repose sur un principe identique à la NBA. La boxe va devenir un sport collectif, tout en faisant la part belle aux individualités.

Asloum propriétaire

Les« World Series of Boxing » comprennent 12 franchises réparties en trois continents : Europe (Paris, Istanbul, Milan et Moscou), Amérique (Los Angeles, Miami, Chicago et Mexico) et Asie (Bakou, Astana, Pékin et New Delhi) et uniquement cinq catégories (54kg, 61kg, 73kg, 85kg, plus de 91kg). Chaque franchise doit donc recruter de 10 à 20 boxeurs (soit deux à quatre par catégorie). Chaque franchise rencontrera en double aller-retour, les trois autresf ranchises de sa zone. A chaque réunion se déroulera un combat en cinq rounds de 3 minutes par catégorie (les scores seront affichés à la fin de chaque round afin de permettre au public de suivre).Chaque victoire rapporte un point à son équipe. A la fin de la phase régulière (novembre à avril), le premier de chaque continent, ainsi que le meilleur deuxième s'affrontent en demi-finales (aller-retour). La finale se dispute, elle, en dix combats. En parallèle, un championnat individuel existe puisque les deux meilleurs boxeurs de chaque catégorie s'affronteront égalementlors d'une finale. Le vainqueur décrochera son ticket pour les Jeux Olympique de Londres.

Brahim Asloum est propriétaire de la franchise de Paris qu'il a obtenu après un long combat de six mois. « J'ai gagné de l'argent grâce à la boxe. Je le réinvestis et je mouille ma chemise car j'y crois. » Reste maintenant à finaliser la composition de l'équipe. Le début de l'aventure est programmé le 19 ou 20 novembre face à la franchise de Milan.

174h de direct
72réunions de 2h, soit 174h de programme sur six mois. Brahim Asloum est propriétaire des droits de diffusion qu'il proposera par bouquetaux diffuseurs. « Avec la nouvelle formule, les combat vont retrouver du punch. » assure Asloum.

Déjà cinq recrues
Lors de la draft organisée à Londres en début de semaine, réunissant 164 des meilleurs boxeurs, Brahim Asloum et son équipe, dont Kévin Rabaud et Gérard Loureiro, respectivement directeur sportif et manager général, ont déjà recruté cinq boxeurs étrangers dont: John Nevin (21 ans, Médaille de bronze au championnat du monde 2001 et qualifié aux JO de Pékin), Arthur Schmidt (25 ans, champion d’Allemagne 2009) et Dino Mansour (19 ans, champion d’Europe junior 2009).

A l'heure des paris
Les World Series of Boxing vont également profiter de l'ouverture des paris en ligne. Les parieurs pourront miser sur le vainqueur de chaque round, « ce qui va générer une nouvelle économie »promet Brahim Asloum.