Impressionnant depuis le début de saison, Edinson Cavani a fait taire les critiques et les sceptiques qui ne le pensaient pas capable de succéder à Zlatan Ibrahimovic. Il a surtout envoyé un message à ses dirigeants qui ne lui ont toujours pas proposé de prolongation de contrat. L’Uruguayen a fait ses preuves. La balle est dans le camp de la direction.
Si certains doutaient de sa capacité à assumer le rôle d'avant-centre titulaire du Paris Saint-Germain, Edinson Cavani leur a répondu sur les pelouses. L'Uruguayen assume en effet pleinement son statut et le poids de la succession de Zlatan Ibrahimovic ne pèse pas sur ses épaules. Et pourtant, le Suédois pèse lourd. 156 buts en 180 matches toutes compétitions confondues au total, mais cette saison le Matador marche dans ses pas. 18 buts en 17 rencontres après son doublé contre l'OL. Un rythme exceptionnel. Et pourtant il attend toujours un signe du PSG.
Toujours pas de prolongation...
Et oui le contrat de l'ancien napolitain prendra fin en juin 2018. Patrick Kluivert semblait avoir des doutes concernant la capacité de Cavani de faire oublier Ibrahimovic, aujourd’hui le directeur du football du club de la capitale n'a plus d'excuse. « Les négociations sont assez difficiles, ce qui normal et sain. Je suis optimiste de nature, je pense qu’ils vont signer », confiait, dans les colonnes du JDD, le patron du recrutement parisien. Preuve qu'il a pris conscience de l'importance de prolonger les cadres du club dont Edinson Cavani, de loin le meilleur buteur du PSG qui s'est rendu plus qu'indispensable dans l'équipe d'Unai Emery.
Une Cavani-dépendance ? Tant mieux !
À tel point qu'une véritable dépendance est née, ce qui presse encore plus le PSG dans ce dossier. Une dépendance incarnée par les chiffres puisque l'Uruguayen a inscrit 46% des buts parisiens, et surtout, le deuxième buteur du club est Lucas Moura avec six réalisations, soit trois fois moins qu'Edinson Cavani. Une statistique qui évoque des craintes chez de nombreux observateurs, mais qui n'est en réalité pas un problème. Avant la saison, tout le monde craignait que le Matador ne réponde pas aux attentes, et maintenant qu'il enchaîne les buts, ça ne va pas non plus. Le PSG ne peut que se réjouir de la réussite retrouvée de son buteur, surtout que, compte-tenu du début de saison du club de la capitale, où en seraient les Parisiens sans un tel rendement ?
Une dépendance commune aux grands clubs
Un problème franco-français. En Espagne, personne ne s'inquiète que Lionel Messi ait inscrit neuf des seize buts du Barça en Ligue des Champions. Même constat en Angleterre où Diego Costa pèse le tiers des buts de Chelsea tout comme Sergio Agüero avec Manchester City en jouant pourtant très peu. En Allemagne, les statistiques de Pierre-Emerick Aubameyang sont semblables à celles d'Edinson Cavani, puisqu'en Bundesliga, le Gabonais a marqué 13 des 27 buts du Borussia, et personne ne s'en plaint. À l'inverse, au Bayern Munich, on aimerait bien que Robert Lewandowski ou Thomas Müller retrouvent un rendement supérieur. Bref, la véritable interrogation n'est pas de savoir si les autres joueurs du PSG vont marquer plus, mais si Edinson Cavani tiendra ce rythme, ce qui paraît indispensable pour que le club de la capitale atteigne ses objectifs... @Arthur_Montagne