Étincelant avec la Côte d’Ivoire lors de la Coupe du Monde, Serge Aurier a bien été l’objet d’une offre du PSG, comme l’a révélé le10sport.com. Le défenseur de Toulouse se montre toutefois prudent sur son avenir, même s’il confirme les contacts récents avec Arsenal.
Comment avez-vous vécu votre première Coupe du monde ?Très bien ! Sur le plan personnel, je ne m’attendais vraiment pas à être dans une forme pareille. Je venais de finir une grosse saison et j’étais un peu émoussé physiquement, fatigué. J’ai réussi à trouver les ressources nécessaires et j’ai su puiser dans mes réserves pour réaliser une bonne Coupe du monde. Je suis donc content de mon Mondial, j’ai fait des bonnes choses, notamment grâce aux personnes autour de moi qui m’ont permis d’être au top de ma forme. C’est dommage que sur le plan collectif nous n’ayons pas réussi à passer le premier tour, mais bon, ce sont les aléas de la vie et il faut se servir de ça pour avancer et progresser.
Après le premier match face au Japon, vous avez été élu dans l’équipe-type de la première journée du Mondial. Comment l’avez-vous vécu ? Ça m’a fait énormément plaisir, d’autant plus que nous avons remporté le match. C’était une rencontre très serrée, j’ai su me montrer décisif en réalisant deux passes décisives, mais le plus important était la victoire. C’est sûr que ça fait toujours plaisir lorsque ton équipe gagne et que tu contribues au succès de l’équipe, tu te sens bien et en confiance pour la suite. En plus de ça, c’était mon premier match de Coupe du monde, c’était une première. Ça s’est passé comme dans un rêve... C’est un souvenir que je vais garder à vie.
Ensuite, malheureusement, il y a eu l’élimination. Dur à vivre ? Je l’ai très mal vécue, comme le groupe, car on avait de l’ambition en arrivant dans cette compétition. On voulait faire quelque chose de très grand, mais on n’a malheureusement pas réussi à atteindre notre objectif. On se fait éliminer sur un coup du sort, à 30 secondes de la fin de la rencontre. Nous étions à 30 secondes de la qualification… C’est un rêve qui s’est envolé en 30 secondes, c’était vraiment très difficile à digérer. Ça nous laisse forcément un goût amer et énormément de regrets. Si on avait réussi à passer le premier tour, derrière, tout aurait pu être possible vu la suite de la compétition. En rencontrant le Costa Rica, je pense qu’on aurait eu toutes nos chances.
Votre élimination a alimenté énormément de polémiques autour du sélectionneur, Sabri Lamouchi. Beaucoup de ses choix ont été critiqués… Je pense qu’il faut faire des choix dans un groupe, que ce soit en sélection ou dans un club. Aujourd’hui, je pense que le coach a essayé de faire de son mieux et a fait des choix en pensant que c’étaient les meilleurs pour le groupe et la sélection. Pour ma part, je n’ai rien à dire concernant les choix du coach, on sait tous ce que c’est le coach qui décide donc on n’a rien à dire. Après, c’est sur que j’étais déçu de la mise à l’écart de Seydou Doumbia, qui est un très bon ami, avec qui je m’entends super bien. Il ne faut pas oublier qu’il y en a 5 autres qui sont partis, qui étaient en stage avec nous. J’ai une petite pensée pour eux aussi parce qu’ils ont quand même débuté l’aventure avec le groupe. Il faut se servir de tout ça pour avancer et progresser. Pour revenir au choix du coach, moi, il m’a toujours fait confiance, il m’a toujours donné l’envie de progresser et l’envie de m’imposer en sélection. Il m’a beaucoup aidé, au début, ce n’était pas facile. Je suis arrivé sur la pointe des pieds et il a tout fait pour que je m’intègre au mieux. Si j’ai pu réaliser une Coupe du monde comme ça, c’est aussi en partie grâce à lui. Je ne peux donc que le remercier.
La presse africaine a mis en lumière un problème entre Yaya Touré et Didier Drogba autour du capitanat sur le dernier match. Est-ce vrai ? Je ne suis pas au courant de ça, je n’ai pas vu de problèmes ni d’embrouilles. Beaucoup de choses se disent autour de la sélection et beaucoup de choses sont fausses. J’étais à l’intérieur du groupe et je vous le dis, il n’y a pas eu un seul problème. Tout le monde a été professionnel et tout le monde tirait dans le même sens même ceux qui ne jouaient pas encourageaient les autres, on était vraiment solidaires. Il y avait un bon état d’esprit et un très bon groupe. Si on s’était qualifié, personne n’aurait parlé de problèmes comme ça. Quand il y a un problème et il n’y a pas de solution, il faut toujours trouver quelque chose à dire, c’est comme ça… Je tiens à confirmer qu’il n’y a eu aucun problème au sein de la sélection. C’est normal qu’ils se posent des questions, mais il n’y a rien eu… On est juste passé à côté de quelque chose, c’est tout. Les rumeurs entre Drogba et Yaya Touré circulent depuis longtemps, avant même que j’arrive en sélection. Moi, j’ai seulement une dizaine de sélections, je ne sais pas ce qu’il s’est passé avant, je n’étais pas là. Mais en tout cas, moi, je n’ai vu aucun problème et je n’ai pas senti une haine entre Drogba et Yaya Touré. Ils ont été très professionnels.
Après la Coupe du Monde, place au mercato. Votre nom est très souvent cité, notamment du côté d’Arsenal, qui vient de faire signer Debuchy. Vous n’avez jamais caché votre attirance pour les Gunners, vous n’êtes pas trop déçu ?C’est vrai qu’Arsenal m’a toujours attiré, je n’ai jamais caché mon attirance pour ce club qui me fait rêver depuis tout petit, mais bon … Il n’y a pas que Arsenal, la ville de Londres me plait beaucoup aussi et la Premier League aussi, j’aimerai vraiment évoluer dans ce championnat un jour. Tout le monde s’est attardé sur le transfert d’« Aurier vers Arsenal » parce que c’est vrai, il y a eu une approche et une envie de me faire signer à Arsenal. Mais bon, ça ne s’est pas fait et c’est comme ça. Je suis très content pour Mathieu Debuchy, il mérite beaucoup, car c’est un excellent joueur, c’est l’un des meilleurs latéraux du Monde, je l’apprécie beaucoup et c’est très bien pour lui. Aujourd’hui je suis à Toulouse, je me prépare tranquillement et j’attends de voir, car il faut savoir qu’énormément de choses se disent autour de moi, et beaucoup sont fausses. Moi je m’occupe uniquement du terrain et je n’écoute pas tout ce qu’il se dit. Hier c’était Arsenal, aujourd’hui c’est le PSG, demain ce sera Liverpool… C’est comme ça le mercato… Beaucoup de choses se disent, mais moi je garde mon calme, je sais comment ça se passe, car je l’ai déjà vécu, donc j’essaie de gérer au mieux la situation. Je fais mon maximum pour revenir au plus vite avec le groupe, je suis très serein.
Que pouvez-vous nous dire concernant les intérêts de l’AS Monaco et du PSG, qui recherchent un latéral droit ? Je ne sais pas pour le moment, je laisse mon agent gérer tout ça, chacun fait son travail. Moi je le fais le mien, mon agent fait le sien et les clubs font le leur. Je me concentre sur ma reprise pour le moment, et quand viendra le temps de discuter transfert, on s’assiéra autour d’une table et on négociera et on verra si on trouve un accord ou pas. Mais pour le moment, je suis là et Toulouse peut compter sur moi.
Rafik Youcef