PSG : Et si Ben Arfa devenait un cadre d'Emery ?
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Très peu utilisé depuis le début de saison, Hatem Ben Arfa vient d'enchaîner deux titularisations en trois jours. Unai Emery semble enfin lui faire confiance dans son 4-2-3-1 remis au goût du jour. De là à devenir l'homme fort de la seconde partie de saison du PSG ? Ce n'est pas impossible.

Qui l'eût cru il y a encore quelques jours ? Hatem Ben Arfa vient d'enchaîner deux titularisations consécutives à Lyon (2-1) et contre Angers au Parc des Princes (2-0). Il a même disputé l'intégralité de la rencontre face au SCO. La preuve d'un renouveau pour lui après des mois de travail dans l'ombre à ronger son frein le temps qu'Unai Emery lui fasse enfin confiance. C'est désormais le cas et peut-être pour de bon.

Une montée en puissance

Ecarté du groupe du PSG par Unai Emery durant quatre rencontres consécutives au cours du mois de septembre, Hatem Ben Arfa a en effet inversé la tendance. « Hatem travaille tous les jours. Il a des capacités claires, c’est un bon joueur », explique même le technicien basque au sujet de l'international français, tout en précisant qu'il « peut faire mieux. » Et il a raison. Le Ben Arfa de Nice n'est pas encore arrivé à Paris mais il est sur la route. Discret, puis physiquement limité contre l'OL, le feu follet du club de la capitale est apparu beaucoup plus en jambe contre Angers. Se contentant de jouer simple sans prise de risque au début, il est monté en puissance et a pris confiance en se lançant dans des dribbles dont il la secret ce qui lui a permis d'obtenir en penalty.

En concurrence avec Pastore

De bon augure pour la suite donc. Autre bonne nouvelle pour Hatem Ben Arfa, la volonté qui semble désormais concrète d'Unai Emery de repasser au 4-2-3-1, un schéma tactique qui correspond parfaitement à l'ancien aiglon qui peut évoluer dans un rôle de meneur de jeu situé juste derrière l''attaquant. Son poste de prédilection. Si l'enchaînement des matches et les blessures d'Angel Di Maria et Adrien Rabiot ainsi que le petits pépins de Blaise Matuidi et Marco Verratti ont poussé Unai Emery à remettre en place son système favori, les prestations contre Lyon et Angers pourraient l'inciter à poursuivre sur cette voie malgré les retours de nombreux joueurs. La conséquence directe serait donc de mettre en concurrence Javier Pastore et Hatem Ben Arfa pour le poste de numéro 10, deux joueurs que l'on a peu vu jusque-là. L'entraîneur parisien les attendait donc pour remettre en place son système.

L'homme de la seconde moitié de saison ?

D'ailleurs, Unai Emery ne s'en cache pas, « le 4-2-3-1 est mieux pour Pastore ou Ben Arfa. » Preuve de la volonté du technicien basque de jouer dans un système avec un numéro 10 comme il le faisait beaucoup à Séville. Ever Banega était son meneur de jeu mais avait mis du temps à convaincre son entraîneur. Une situation qui n'est pas sans rappeler celle d'Hatem Ben Arfa. Et si la comparaison s'établit dans la durée, ce serait très bon signe pour l'international français qui deviendrait ainsi un joueur clé du PSG. Et la tendance semble être celle-ci. Emery est certes exigeant avec Ben Arfa, mais c'est parce qu'il a conscience de ce dont est capable l'ancien Marseillais. Tout dépend également du corps de Javier Pastore. Si l'Argentin est épargné par les blessures, la concurrence sera rude puisqu'en début de saison El Flaco partait avec les faveurs du nouveau coach du club de la capitale. Il faudra également surveiller l'arrivée de Giovani Lo Celso, qui devrait ne toutefois pas bénéficier d'un énorme temps de jeu cette saison. Son recrutement conïcide en effet avec une vision sur le long terme. Mais quoi qu'il en soit, si le 4-2-3-1 est conservé, Ben Arfa aura clairement son mot à dire en seconde partie de saison, compte tenu des échéances qui attendent le PSG. Et si la gestion d'Emery portait finalement ses fruits ? @Arthur_Montagne

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