Alors qu’il était entraîneur de l’OM à l’époque, José Anigo et la délégation phocéenne auraient fait l’objet d’une agression violente de la part de supporters du PSG devant le Parc des Princes. L’ancien technicien marseillais revient en détail sur cet épisode.
Dimanche soir, l’OM aura l’occasion de faire mentir les pronostics en tentant d’aller tenir tête au PSG au Parc des Princes pour le grand Classico de cette saison 2015-2016. Interrogé par France Football, l’ancien entraîneur marseillais José Anigo raconte en détail ce soir de novembre 2004 durant lequel le bus de l’OM avait été pris pour cible par certains supporters du PSG.
« On se serait cru dans un film »
« Tout a été très vite à partir du moment où notre car a été stoppé devant «les Trois Obus», à quelques centaines de mètres du Parc des Princes, par une cinquantaine de supporters parisiens. C’était une vraie guérilla urbaine. On se serait crû dans un film sauf que c’était bien réel. Une vague de sauvages a déferlé sur nous. Ils jetaient des chaises, des barres de fer et des canettes de bière. Des vitres du car ont volé en éclats. Le chauffeur ne voyait plus rien car il avait reçu des bris de verre. Moi, je sentais la bière à plein nez et j’avais également plein d’éclats sur la tronche. Heureusement, les CRS n’étaient pas loin et ont vite rappliqué pour nous sortir de ce guet-apens. Mais c’était trop tard. Le mal était fait », explique l’ancien entraîneur de l’OM.
« J’avais des zombies dans le vestiaire »
José Anigo poursuit : « A regarder le visage des joueurs, je savais que nous avions déjà perdu le match. Avant même de nous changer. Tout le monde dans le groupe était sorti du match. Pour ne jamais y re-rentrer. Moi y compris. Dans le vestiaire, j’avais devant moi des zombies qui n’en finissaient pas de se repasser le film de l’attaque qui avait été très violente. Tu as beau essayer de trouver les bons mots, tu vois qu’en face de toi tu as affaire à des pantins qui ne veulent plus aller à la guerre. Toute leur adrénaline, ils l’ont laissé lors de l’attaque du car pour se protéger. On ne peut pas exister dans un Classico avec des jambes en coton et une tête ailleurs. Malheureusement, sur ce coup-là, ce sont ces sauvages-là qui ont gagné ».