Dans un large entretien accordé à La Provence, Rolland Courbis, l’entraîneur de Montpellier, s’est confié au sujet de Marcelo Bielsa, le technicien argentin de l’OM.
Pour le compte de la deuxième journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille reçoit dimanche Montpellier au Stade Vélodrome. Ainsi, interrogé par La Provence sur Marcelo Bielsa, Rolland Courbis n’a pas manqué l’occasion de se confier. « Quand on me demande s'il va réussir, je ne me défile pas : je ne vois pas pourquoi il échouerait. Il va amener son expérience, sa compétence. Il n'est pas arrivé à la douzième journée pour remplacer un entraîneur viré, il a eu une longue intersaison pour réfléchir ; il était même venu voir l'OM à Montpellier et en sa présence, l'OM avait gagné ».
« IL FINIRA DEUXIÈME »
« Pour moi qui suis superstitieux, je me dis que ça va être encore plus compliqué. Pourquoi échouerait-il ? Il faut d'abord se mettre d'accord sur l'objectif : la troisième place serait un demi-échec pour l'OM. La réussite, ce serait de finir deuxième et d'éviter le tour préliminaire de la Ligue des champions, a indiqué Rolland Courbis. Il a un groupe de très bons joueurs, des conditions d'entraînement améliorées, il apporte un plus en termes de discipline, il a les compétences, l'expérience, il ne joue pas de coupe d'Europe, pendant que les autres oui. Vous ne voulez quand même pas qu'il finisse quinzième ? Il finira deuxième. »
« C’EST LE PLUS TALENTUEUX DES FOUS, IL EST CHEZ LUI »
« Si, à Paris, ils se claquent tous, qu'ils ont la tronche à l'envers, laissent des plumes en Ligue des champions et vont en finale, gaffe quand même à l'OM !... Mais si l'OM avait pris Jean-Luc Vasseur, je pourrais faire le même pronostic avec cet effectif. Mais lui, il fait son apprentissage, alors que Bielsa l'a déjà fait, a-t-il ajouté. Et puis, j'ai toujours dit que l'OM, où je suis né, c'était un asile sympathique. Alors, un mec qui a pour surnom "El Loco", pourquoi ça ne marcherait pas ? Plus on est de fous, plus on rit ! C'est le plus talentueux des fous, il est chez lui. Je le regarde avec beaucoup d'affection, sans le connaître. Ça me fera plaisir de lui serrer la main, avant et après le match. »