Depuis son arrivée à Marseille il y a un an puis son départ précipité du club il y a quelques semaines, Marcelo Bielsa fait parler de lui. Dernier en date à se confier : son ex-traducteur.
Il était arrivé directement avec Marcelo Bielsa, qu’il avait rencontré au Chili. Traducteur du coach argentin lors de son passage à l’OM, Fabrice Olszewski s’est confié lundi sur les antennes de Canal +. Entre deux confessions, l’homme qui faisait comprendre les paroles de Bielsa est revenu sur les épisodes tumultueux entre l’entraîneur qui s'estimait floué, et son président Vincent Labrune.
« TOUT LE MONDE SAVAIT QUE ÇA ALLAIT PÉTER… »
« Le départ de Bielsa, je l'ai vu venir parce qu'on voyait bien que le mercato ne se passait pas comme on voulait. J'ai averti le président en lui disant "vous savez président, là le coach il n'est pas très content et c'est un peu comme un joueur de poker, à un moment vous allez voir il va sortir un as". Le président m'a dit "ne t'inquiètes pas Fabrice, j'ai l'habitude des situations comme ça". Tout le monde savait, dans le staff technique, que ça allait péter. C'était obligé. C'est à partir de ce moment-là qu'il s'est rendu compte que le projet lui avait présenté d'une telle manière que lui il a interprété cela, et il s'est senti un peu floué le coach. Le président, lui, faisait tous les efforts pour essayer de l'arranger, mais c'est comme essayer de mélanger l'huile et l'eau, si personne n'y met du sien, ça ne marche pas. » a raconté le traducteur sur Canal +.
« IL MANQUE UN DIRECTEUR SPORTIF »
Volubile, Olszewski est revenu plus en détail sur deux épisodes en particulier. « Lors d'une réunion avant que ça pète, je voyais bien ce que disait le coach, je voyais bien ce que disait le président et à un moment je dis "mais attendez là, ce n'est pas ce qu'il essaye de dire" et on m'a dit "mais toi tu te tais et tu traduis seulement". Je crois que c'est le coach qui m'a dit ça, mais bon je voyais bien que c'était pareil de l'autre côté. Le coach était un peu énervé car il trouvait que les discussions avec les joueurs n'allaient pas assez vite. Mais je lui ai dit "c'est normal coach, c'est le président qui fait les discussions, mais il n'a pas que ça a géré. Donc il manque un directeur sportif dans l'organigramme". Et il me dit "ouais t'as raison Fabrice, t'as raison". Et presque arrivé à l'hôtel, il me dit "mais tu ne veux pas venir le directeur sportif ?", et là j'ai éclaté de rire, ce n'était pas possible.. »