Si le talent de Luis Suarez ne souffre d’aucune contestation, le joueur connaît de nombreux problèmes de comportements. Dans son autobiographie, il s’est confié.
Véritable machine à marquer sur les terrains, Luis est également incontrôlable. Ainsi, le buteur uruguayen a été lourdement sanctionné après avoir mordu GiorgioChiellini lors de la dernière Coupe dumonde au Brésil. De retour de suspension ce samedi, le joueur va enfin pouvoir évoluer sous son nouveau maillot du FCBarcelone pour le Clasico sur la pelouse du RealMadrid. L’occasion pour le Guardian de publier un extrait de son autobiographie.
« DEPUIS LE MATCH CONTRE L’ITALIE, J’ÉTAIS DÉPRIMÉ »
« Je ne voulais parler à personne après la morsure sur Chiellini, une fois de retour à Montevideo. Les volets étaient baissés, j’étais déprimé et je ne voulais pas comprendre ce qu’il s’était vraiment passé. Je regardais la conférence de presse de Tabarez à la télévision, lorsqu’il a annoncé que pour me soutenir, il démissionnait de son poste au comité stratégique de la FIFA. Depuis le match contre l’Italie, j’étais déprimé. J’étais en état de choc, engourdi. La tristesse m’accablait. Je le regardais et les larmes commençaient à couler sur mon visage. Je ne pouvais croire ce qu’il était en train de faire pour moi. Voir combien il m’aimait, voir ce qui était en train de se passer, était déprimant. »
« LIVERPOOL M’AVAIT ENVOYÉ UN PSYCHOLOGUE »
« Liverpool m’avait envoyé un psychologue du sport après l’incident avec Ivanovic. On avait passé deux heures à parler de ce qui me passait par la tête à ce moment-là. Il m’avait dit que je pouvais le revoir, mais j’avais résisté. Notamment parce que ce traitement m’aurait rendu trop calme sur le terrain. Et si la prochaine fois que le ballon vient devant moi, je le laisse passer au lieu de le chasser ? Je suis le joueur qui va se tuer juste pour éviter une touche à la 90e minute. D’une certaine façon, c’est normal aussi qu’un attaquant soit irritable et nerveux. Je suis irrité quand un défenseur me pousse dans le dos. Je suis irrité quand je manque des occasions. Si mes premiers ballons sont ratés, je me demande : "Qu’est-ce qui ne va pas aujourd’hui '" Et je sais que quand un joueur va vouloir m’affronter, il y a un risque que je réagisse. »