Alors que Thiago Motta a obtenu sa prolongation de contrat l’été dernier, l’Italien a réalisé un véritable braquage avec le club de la capitale selon un doctorant.
Initialement en fin de contrat en juin 2016, Thiago Motta avait prolongé son bail l’été dernier jusqu’en juin 2017 après d’âpres négociations. L’Italien était presque allé au clash avec ses dirigeants pour obtenir une revalorisation salariale importante. Et il a obtenu gain de cause. Cette situation est ainsi le parfait exemple du « hold-up », une théorie développée par Jérémie Bastien, doctorant à l’Université de Reims.
« Le hold-up a été parfaitement réalisé »
« Les joueurs développent des stratégies visant à démontrer à leur employeur qu’ils sont indispensables, et trop peu payés. Thiago Motta a fini par obtenir un renouvellement jusqu’en 2017, assorti d’une revalorisation de 1,5M€. Le hold-up a été parfaitement réalisé ! Si le PSG n’avait pas donné suite, Thiago Motta aurait probablement signé ailleurs, il n’y aurait pas eu hold-up direct, mais la situation aurait eu le même résultat : une revalorisation », explique-t-il à L’Équipe.
La prolongation de Motta, un hold-up '
« La théorie du hold-up confirme que les joueurs se sont constitué un fort pouvoir de négociation. Ils sont les grands gagnants du système. La principale réponse des clubs consiste à augmenter les indemnités de transfert pour couvrir les pertes liées au hold-up. On peut même dire que l’inflation des indemnités de transfert est le résultat des réactions des clubs au problème du hold-up. Dans les cinq championnats majeurs, elles ont augmenté de 950% entre 1995 et 2015 », ajoute-t-il.