Le Lay, Dréossi et Antonetti contestés. À Rennes, l’ambiance feutrée du stade de la Route de Lorient pourrait bien être annonciatrice d’un raz-de-marée l’été prochain.
À Rennes l’élimination contre Quevilly en demi-finale de la Coupe de France a laissé des traces. Nouvelle désillusion sportive, altercations entre joueurs et supporters, public en grève… le trou normand a du mal à passer. En coulisse, l’été pourrait du coup être agité. En plus du dossier Frédéric Antonetti, loin d’être réglé, d’autres hommes sont clairement pointés du doigt. Patrick Le Lay est en première ligne. Arrivé à la présidence du club en 2010, l’ancien numéro 1 de TF1 ne fait pas l’unanimité. « Il ne connait pas grand-chose au football. Pour moi, ce poste ne lui convient pas », confie une source très proche du club. Les supporters réclament sa tête et leur souhait devrait être exaucé dans les prochaines semaines.
« Tout le monde peut être menacé » Mais le président rennais n’est pas le seul à être dans l’œil du cyclone. Pierre Dréossi pourrait, lui aussi, faire les frais de cette nouvelle saison sans trophée. « À partir du moment où ils (Dréossi et Antonetti, ndlr) ont eu tout ce qu’ils ont demandé et que les objectifs ne sont pas atteints, tout le monde peut être menacé », lâche une source proche de François Pinault, l’actionnaire majoritaire du club. L’an dernier, Dréossi, malgré d’excellentes relations avec François Henri Pinault, fils de François, avait déjà été remis en question. Près de dix ans après son arrivée au club, le manager général pourrait bien avoir épuisé tout son crédit.
Ruello pour un troisième mandat ? Des départs potentiels, qui entraîneraient forcément des arrivées. Un nom est d’ailleurs de plus en plus à la mode aux abords de la Piverdière. Président entre 1990 et 1998 puis entre 2000 et 2002, René Ruello est pressenti pour un retour. Il y a quelques années, François Pinault lui avait déjà proposé de reprendre la présidence. En vain, Ruello avait refusé. Mais la donne pourrait avoir changé. « C’est un grand passionné du Stade Rennais. Pour moi c’est sûr, il reviendra un jour », nous rapporte une autre source proche du club. Ces dernières années, Ruello a revendu un certain nombre de ses sociétés et amassé une petite fortune. De quoi séduire un peu plus la famille Pinault, pas contre l’idée de voir arriver d’autres investisseurs à la tête du club.
Geoffrey Larcher
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