On ne peut pas le taxer de fainéantise, mais André-Pierre Gignac est maudit au Vélodrome. Pour un joueur acheté 16 millions par Marseille, c'est embêtant, et le public le lui rend bien...
Un déclic se joue parfois à des petits détails. À un partenaire hors-jeu qui vient, à la 26e minute, gâcher un plat du pied parfait échouant dans le petit filet. À une frappe un poil trop croisée, à la 26e minute, après avoir bien éliminé Lovren. Enfin, à une bonne sortie d'un gardien, à la 77e minute, qui oblige à armer un lob manquant de précision. Trois occasions énormes pour l'attaquant de l'Olympique de Marseille, André-Pierre Gignac, de s'offrir le déclic qu'il attend depuis si longtemps au Vélodrome. Trois occasions de se montrer décisif dans un match décisif, ce pourquoi Didier Deschamps a décidé de le recruter cet été.
Marseille prend Gignac en grippe
« En principe, avec les attaquants axiaux, on doit déjà arriver à 25 buts. (…) Ce sera peut-être dur, mais il est important qu'ils améliorent leurs stats, et les nôtres en même temps. » Deschamps, il y a quelques jours, ne s'était pas prié de tacler Gignac, et Brandao avec lui, pour son manque de réussite. Une des raisons qui explique l'immense concentration et la grande volonté affichée par Gignac face à Lyon. Oui, mais cela n'a pas suffi. Et Gignac n'en finit plus de décevoir. Lors de sa sortie, à la 77e minute au profit de Brandao, les sifflets à l'encontre de Gignac étaient presque prévisibles, mais accentueront probablement aussi le blocage psychologique de l'ancien toulousain.