Sur le terrain, l’Euro 2012 est terminée depuis dimanche et la victoire de l’Espagne. Mais quelques polémiques suivent leur cours. Depuis quelques jours, des images montrant comment l’UEFA a trompé ses téléspectateurs tournent sur Internet…
C’est une donnée à prendre en compte lorsque vous vous allongez tranquillement sur votre canapé pour regarder la télé. Le petit écran nous montre ce qu’il a bien envie de nous montrer. C’est ce qui fait son charme, lorsqu’on est naïf, mais qui porte, aussi, souvent à polémique. On n’est pas en Corée du Nord, loin de là, rassurez-vous, mais l’UEFA, qui diffusait les images en mondovision, s’est bien amusée durant l’Euro ukraino-polonais à tromper, à de nombreuses reprises, les téléspectateurs. Depuis quelques jours, des exemples d’images bidonnées durant l’Euro tournent sur la toile. « Nous nous sommes plaints auprès de l'UEFA que l'impression laissée était celle d’images en direct. Cela ne correspond pas à nos normes journalistiques », a souligné Peter Frey, le rédacteur en chef de la télé allemande ZDF. « Toute forme de censure ou de manipulation n'est pas acceptable pour nous », a ajouté Joerg Schoenenborn, le rédacteur en chef d’ARD.
Löw, le faux décontracté
Première image trompeuse le 13 juin durant Allemagne-Pays-Bas (2-1). En plein match, alors que la tension battait son plein, Joachim Löw, le sélectionneur allemand, est apparu en train de se faufiler derrière un ramasseur de balles pour lui piquer un ballon. Décontracté, Löw ? Pas totalement. En réalité, la scène a été captée durant l’échauffement, bien avant le match...
La femme qui ne pleurait pas
Nouvel événement de la même teneur, le 28 juin lors de la demi-finale Italie-Allemagne (2-1). Après le deuxième but de Mario Balotelli, à la 36e minute de jeu, une supportrice allemande apparaît à l’écran en train de pleurer. « Il est trop tôt pour les larmes », lance alors à l’antenne sur ESPN le journaliste Adrian Healey. Cette femme n’a pourtant jamais pleuré après le doublé de Balotelli. L’image avait été enregistrée lors de l’hymne national allemand… C’est ce qu’Andrea, qui a reçu après le match plein de textos de ses amis lui demandant pourquoi elle avait pleuré aussitôt, a expliqué au Süddeutsche Zeitung.
