Interrogé sur l’affaire Benzema, Didier Deschamps assure qu’il n’oubliera pas les accusations de l’attaquant du Real Madrid qui « a franchi la ligne blanche » et qui ne reviendra donc pas en équipe de France.
Absent de l’équipe de France depuis le 8 octobre 2015 et son doublé contre l’Arménie (4-0), Karim Benzema n’avait pas digéré sa non-sélection pour l’Euro 2016. Dans les colonnes de Marca, l’attaquant du Real Madrid déclarait alors que Didier Deschamps avait « cédé à une partie raciste de la France. » La phrase de trop. Si le retour de l’ancien Lyonnais n’était pas écarté jusque-là suite à sa supposée implication dans le chantage à la sextape subie par Mathieu Valbuena, cette accusation a clairement scellé l’avenir international de Karim Benzema qui ne sera plus jamais sélectionné et ne le sera plus tant que Didier Deschamps sera sur le banc des Bleus. Le sélectionneur des Champions du monde l’a une nouvelle fois confirmé au micro d’Europe 1 assurant que le « point de non-retour » a été atteint.
«Je n'oublierai jamais»
« Ça restera. Et que certains puissent se permettre de tenir des discours qui amènent à des conséquences qui dépassent tout entendement, ça, je n'oublierai jamais, forcément. On vit avec, mais, à ce moment-là, j'ai considéré que la ligne blanche avait été franchie et quand on franchit la ligne blanche, il y a un point de non-retour. Je sélectionne des joueurs français, ils sont tous français et ça ne m'est jamais arrivé de ne pas sélectionner quelqu'un pour des raisons de couleur ou de religion. Et, dans l'autre sens, ça ne m'arrivera pas de sélectionner quelqu'un sur ces mêmes critères, parce que ce serait aussi grave, si ce n'est pire », lance Didier Deschamps à l’occasion d’une interview face aux auditeurs d’Europe 1.