En ce jour crucial pour l’équipe de France, Patrick Vieira a de nouveau été interrogé sur les propos de Patrice Evra dans Téléfoot.
« Quand j’entends Evra qui dit : ‘’Moi, le peuple m’aime’’, je ne sais pas lequel mais en tout cas le peuple du football ne l’aime pas. Moi, je suis bénévole et je suis dans le football de base, le football amateur, et tous les jours de toute la semaine de toute l’année, je peux vous dire que personne ne l’aime. » Dimanche, sur le plateau du Canal Football Club, Jean-Michel Larqué en a remis une couche dans l’affaire Patrice Evra. Elle a été évoquée par Patric Vieira dans les colonnes de L’Equipe ce mardi.
« LE MEC S’EST FAIT DÉMOLIR »
« On peut effectivement se poser la question du timing. Pourquoi n'a-t-il pas attendu la fin des barrages pour parler ? La vraie question reste le fond. Pour qu'il s'exprime de cette manière-là, c'est qu'il devait en avoir gros sur le coeur depuis longtemps. Sur le fond, je lui donne raison. On reproche souvent aux footballeurs de ne pas dire ce qu'ils pensent. Pour une fois que l'un d'entre eux le fait, on ne va pas lui tomber dessus, si ? Le mec s'est fait démolir. À chaque fois que j'entendais parler de lui à la télévision, il se faisait démonter. Et parfois en dehors du cadre du foot. C'est ce que je n'accepte pas. Au bout d'un moment, tu craques. C'est ce qui s'est passé. On peut donner son avis mais sans déraper » assure l’international français qui apprécie le latéral de Manchester United.
« UN JOUEUR RESPECTÉ DE TOUT LE MONDE »
« Il a été blessé par ces attaques. J'aime bien "Pat" car il est entier. Je le comprends. Chacun fait son métier, mais il y a des limites. Certains consultants sont d'anciens joueurs de foot qui n'aimaient pas à l'époque qu'on les critique. Maintenant qu'ils sont de l'autre côté, ils ont peut-être oublié l'effet que ça peut avoir quand tu es joueur. C'est ce qui me gène. Ici, en Angleterre, Pat Évra est un joueur respecté de tout le monde. Je pense aussi qu'il a dit tout fort ce que pensaient d'autres joueurs. Il l'a fait parce qu'il a le sang chaud et il fallait que ça sorte. »