Économiste de RMC, Pascal Perri a livré son regard sur l’éventuelle vente de l’Olympique de Marseille et la piste du prince saoudien Al-Walid.
« C’est du bluff. On essaie de déstabiliser le club. Pour l’instant, Margarita n’a jamais évoqué ce sujet ». Voilà ce qu’a lâché un proche de Margarita Louis-Dreyfus dans les colonnes du Parisien ce mardi. Mais pour Pascal Perri, le club phocéen a bel et bien de quoi attirer.
« QU’UN SAOUDIEN SE PRÉSENTE NE SERAIT PAS ÉTONNANT »
« Marseille est une grande équipe, c’est une grande marque et c’est l’un des derniers clubs qui soit vraiment disponibles pour des investisseurs. Les clubs anglais, allemands, italiens et espagnols sont beaucoup trop chers et il reste Marseille, qui a gagné une Coupe d’Europe. Ça tomberait plutôt bien d’ailleurs, parce que Marseille est soutenu aujourd’hui par une actionnaire qui souhaite se désengager. Elle ne s’en cache pas et en même temps, Marseille a besoin d’argent. Qu’un investisseur saoudien se présente aujourd’hui à la porte ne serait pas étonnant » a indiqué l’économiste, avant de cibler quelques obstacles.
DEUX OBSTACLES ?
« Il aurait malgré tout quelques obstacles, mais Marseille, c’est une des dernières pistes pour investir dans le football à un niveau qui soit satisfaisant, autour d’une marque connue dans le monde entier. Les deux obstacles qui, à mon sens, subsistent c’est que, d’abord, quand on achète Marseille, on achète aussi une relation un peu filiale avec les associations de supporters. C’est-à-dire qu’il y a peu d’investisseurs qui accepteront d’investir en n’ayant pas la main sur 40%, à minima, de la billetterie. La deuxième limite, c’est probablement l’image du club qui est à reconstruire dans un environnement qui, c’est vrai, est tourné vers le football. »