Départ de Bielsa, arrivée de Michel et de plusieurs joueurs en fin de mercato... Doyen Sports aurait joué un rôle à l'OM ces dernières semaines. Jean-Michel Aulas réagit.
« On a déjà apporté l’entraîneur et c’est déjà pas mal. Après, on peut soutenir Michel et l’OM dans ce qu’ils veulent, donc s’ils cherchent à renforcer l’équipe, Doyen est bien sûr disponible à aider le club et l’entraîneur. » Ces propos ont été tenus par un porte-parole du fonds d’investissement Doyen Sports, dans le dernier numéro d’Enquêtes de foot. Jean-Michel Aulas a réagi pour Le Phocéen.
« CE NE SONT QUE DES BRUITS »
« Personnellement, je ne souhaite pas entrer dans ce système-là. Monaco l'a fait, car il bénéficie d'une fiscalité et de principes juridiques avantageux. Si l'OM le fait, je crains qu'il ne s'expose à des retours de bâtons dans les mois ou les années à venir, car tout ce qui touche aux transferts est très réglementé ici. Il faut être très prudent avec ce genre de choses, surtout lorsque l'on représente comme nous des investisseurs côtés en bourse. Je ne dis pas que c'est fondamentalement une mauvaise chose, mais c'est comme l'utilisation d'agents mandatés par les clubs, ce sont des choses qui font l'objet d'une attention toute particulière du monde judiciaire. C'est là qu'il faut être prudent. Maintenant, je ne sais pas du tout si le fonds dont vous parlez intervient à Marseille, ce ne sont que des bruits », a tout d’abord assuré le président lyonnais, avant de livrer une analyse plus générale sur l’implication de ces fonds d'investissement.
L'ANALYSE D'AULAS
« L’arrivée des fonds sur le marché français ? Bien sûr que c'est imaginable, d'où l'interdiction par les instances internationales des TPO. Mais il y aura une adaptation et des contournements, car la finance a horreur du vide. Personnellement, je trouverais moins dangereux que l'un de ces fonds rachète carrément un club, car les règlements interdisent d'en posséder plusieurs, alors que lorsque cela se fait par le biais d'acquisitions de joueurs, cela peut être plus trouble en terme d'équité. Je lisais l'autre jour que lors du tour préliminaire de Ligue des Champions entre Valence et Monaco, il y avait sept joueurs d'un côté et six de l'autre appartenant à la même écurie, celle de Jorge Mendes. Cela ouvre la porte à beaucoup de questions sur le plan de l'éthique », a-t-il ajouté.