Pour la réception des Queens Park Rangers (17h), André Villas-Boas devrait une nouvelle fois faire confiance à Brad Friedel pour garder les filets de Tottenham. Victime du gardien américain depuis son transfert chez les Spurs, Hugo Lloris ne pourra faire mieux que d’observer son concurrent depuis le banc de touche. Et cela risque de durer.
Friedel, cadre du vestiaire
309 rencontres d’affilée, 469 en Premier League, 1 but. Voici les statistiques hors norme de Brad Friedel, le portier de Tottenham. A 41 ans, l’Américain passé par Liverpool, Blackburn ou encore Aston Villa, s’impose comme l’un des gardiens les plus reconnus de Premier League et force l’admiration tant sa longévité ne doit à rien d’autre que son talent. En plus de ses qualités sur le terrain, Friedel apparaît également comme un vrai leader dans le vestiaire : « C’est un type droit, qui dit toujours ce qu’il pense, qui ne crée jamais de problème, qui assume ses erreurs quand il en fait, Sans jamais rejeter la faute sur ses partenaires. Tout le contraire d’un tordu, un grand pro. ». Les mots sont signés Gérard Houiller (dans France Football) qui l’a eu sous ses ordres du temps des Reds. L’exemplarité et le rôle de Friedel vis à vis de ses coéquipiers à Tottenham sont sans doute des éléments qui plaident en la faveur de son maintien au détriment de Lloris. André Villas-Boas privilégie pour le moment la stabilité de son équipe et confirme Friedel dans cette posture de « cadre » du groupe.
Friedel a besoin d’argent
Si le vétéran a tout du bon père de famille, il n’en demeure pas moins mauvais gestionnaire. Il y a quelques années, il a en effet créé une école de football dans son Ohio natal. Y investissant une bonne partie de ses revenus, Friedel s’est retrouvé dans une situation délicate lors de la faillite de celle-ci. Avec 200000 euros par mois, Friedel dispose d’un salaire lui permettant de faire face à ces déboires financiers. En revanche, il est plus facile de comprendre pourquoi l’Américain s’accroche tant à ce poste de gardien et s’épanche en déclarations douteuses à l’encontre du Français. Son âge avancé ne lui laisse que peu de saisons à jouer et la perte de sa place de titulaire pousserait les dirigeants londoniens à l’amener inexorablement vers la sortie (et donc la retraite).
Hugo Lloris devra donc batailler pour se faire une place dans l’équipe : rien n’est plus dangereux qu’un homme qui lutte pour sa survie.