Cyclisme
Cyclisme - Mondiaux : L’aveu incroyable de Pogacar !
Alexandre Higounet

Champion du monde au terme d’un raid de légende, Tadej Pogacar a estomaqué le monde du cyclisme, qui ne croyait pas possible qu’il puisse parvenir à l’arrivée avec une attaque si loin de la ligne. Même Pogacar reconnaît que cette offensive n’était ni prévue ni bien raisonnable.

Dimanche dernier, Tadej Pogacar est devenu champion du monde de cyclisme au terme d’un raid exceptionnel, le coureur slovène étant parti seul à quasiment 100 kilomètres de l’arrivée, laissant en route le Français Pavel Sivakov, le dernier en mesure de l’accompagner après qu’une offensive terrible menée quelques kilomètres plus tôt ait pris de cours tous les leaders.

Aidé par son coéquipier Jan Tratnik, qui a d’abord mené à fond le groupe d’échappés, Pogacar s’est ensuite envolé seul, avec le challenge énorme de résister à toutes les grandes formations lancées à sa poursuite. Peu aurait alors parié à la victoire finale. Et au travers de ses propos après la course, rapportés par cyclismactu.net, on comprend que Tadej Pogacar lui-même s’est un peu demandé ce qu’il était en train de faire : « Ce n'était pas prévu d'attaquer à 100 kilomètres, bien sûr que non. Nous avions un plan pour contrôler la course, et finalement la course s'est décantée assez tôt et je ne sais pas du tout à quoi j'ai pensé à ce moment-là. Heureusement, j'ai réussi à le faire. C'était tellement dur, c'est incroyable ».

Au final, cette offensive incontrôlée aura permis d’inscrire son nom dans la légende avec ce raid de fou, du jamais vu à l’occasion d’un championnat du monde, qui lui aura valu d’être intronisé meilleur coureur de l’histoire du cyclisme par Eddy Merckx en personne. Pogacar avait d’ailleurs du mal à y croire lui-même une fois la ligne d’arrivée franchie : « Je n'arrive pas à y croire, ce qui vient de se passer... Après ce genre de saison, je m'étais mis beaucoup de pression pour cette course, ma pression et celle de l'équipe. Mais la course s'est vite décantée, il y avait une échappée dangereuse devant, j'ai peut-être fait une attaque stupide mais au final Jan (Tratnik) était avec moi puis je n'ai jamais lâché jusqu'à l'arrivée, c'est une journée incroyable, je n'arrive pas à y croire ».

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