Alaphilippe : La comparaison du boss des Cofidis qui fait mal
Alexandre Higounet

A l’occasion d’un entretien qu’il a accordé ces dernières heures au média américain globalcyclingnetwork.com, Cédric Vasseur, le boss de Cofidis, a tenu à relativiser l’intérêt de la formation nordiste pour Julian Alaphilippe. Au passage, Vasseur a effectué une comparaison qui fait mal pour le champion français. Explication.

Alors que depuis une dizaine de jours, Julian Alaphilippe était annoncé en contact avancés avec l’équipe Cofidis, présentée comme étant en pole position pour récupérer le double champion du monde au terme de son contrat avec la Soudal-Quickstep, Cédric Vasseur a pris la parole pour grandement modérer, sans le nier, l’intérêt de la formation nordiste. Et au passage, il a effectué une comparaison qui fait mal au sujet du champion français.

« Nous connaissons tous la situation de Sagan et Total Energies, et nous ne voulons pas de cela »

A l’occasion d’un entretien accordé à globalcyclingnetwork, Cédric Vasseur a d’abord sérieusement relativisé l’intensité de l’intérêt de la Cofidis pour Julian Alaphilippe : « Dans une interview, j’ai dit que Julian était un champion, pas juste un coureur et je le respecte vraiment. Comme manager d’équipe, je serais ravi de travailler avec lui mais nous n’avons pas encore parlé sérieusement. S’il y a un intérêt et s’il montre quelque chose à l’occasion du Tour de Romandie, nous pourrions entrer dans la course, mais pour l’instant, nous sommes… Nous ne voulons pas Alaphilippe pour le nom. Nous voulons signer Alaphilippe pour ce qu’il peut donner à l’équipe. Actuellement, il affronte des moments difficiles, alors nous attendons un peu, et bien sûr, nous ne voulons pas qu’il arrive chez Cofidis comme en maison de retraite ».

Un parallèle qui laisse un gros doute sur la volonté réelle de Vasseur de signer Alaphilippe

Et à l’évocation du fait qu’il ne voulait pas qu’Alaphilippe arrive chez Cofidis comme en maison de retraite, Cédric Vasseur a fait une comparaison qui fait mal : « Nous connaissons tous la situation de Peter Sagan et Total Energies et nous ne voulons pas cela avec quelqu’un d’autre. C’est pourquoi je ne veux pas aller trop vite avec Julian. (…) Nous voulons être sûrs car nous sommes dans une situation où nous ne pouvons pas commettre d’erreur en 2025. (…) Si nous prenons Julian, alors il devra performer pour nous rapporter entre 2000 et 2500 points (pour le classement UCI, déterminant pour le World Tour, ndlr). Je ne suis pas sûr qu’il en soit capable actuellement. Je ne veux pas le signer parce que je l’apprécie et que je le respecte. Je veux signer des coureurs qui ont des bons résultats pour montrer que Cofidis a toujours sa place dans le World Tour ». La comparaison de Vasseur avec la fin de carrière de Peter Sagan, qui a traversé ses deux années chez Total Energies comme une ombre, fait mal pour Julian Alaphilippe, quand bien même elle n’est pas présentée comme certaine par le boss de la Cofidis, mais comme un danger dont il faut évaluer la probabilité. Entre les lignes, elle laisse en tout cas un gros doute sur la volonté réelle de Cédric Vasseur de faire signer le champion français.

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