Roland-Garros : les 3 secrets du sacre de Nadal
La rédaction

S’il a été bien bousculé par Novak Djokovic en finale (6/4 6/3 2/6 7/5), Rafael Nadal a remporté son 7e Roland-Garros et établi un record historique. Le succès de l’Espagnol obéit à trois règles établies au long de la quinzaine. Et plus encore.

Un tableau « pro-terrien »
A la première lecture du tableau de Nadal, on se doutait qu’il marcherait aisément jusqu’en finale. Qu’avait donc réellement à craindre l’Espagnol dans cette forêt de spécialistes de terre que sont Simone Bolelli, Eduardo Schwank, Juan Monaco, Nicolas Almagro et David Ferrer ? Denis Istomin, voire Schwank, grattent plus les balles que les autres mais n’ont guère mieux résisté. Sans leur manquer de respect, car les trois derniers cités sont des références sur la brique pilée, c’est un peu comme si Nadal avait des entraînements améliorés à chaque match.

Des adversaires morts de trouille
Nadal a atteint un tel niveau tennistique que ses adversaires le respectent trop. Il les terrifie, plus que jamais. L'anecdote qui suit est passée inaperçue mais résume parfaitement bien ce sentiment global sur le circuit. Etrillé par le Majorquin en trois sets secs, le musculeux Eduardo Schwank s’est en effet transformé en fillette. « Ce que je retiens du match ? Que Rafa m’a donné sa chemisette dédicacée. Je lui avais demandé et il me l’a apportée tout de suite dans le vestiaire. J’avais déjà son autobiographie, maintenant j’ai sa chemise ». Tout est dit, ou presque.

Une tête de raquette plus lourde
On l’a vite oublié mais Nadal a effectué un changement spectaculaire en début de saison en alourdissant sa tête de raquette de 3 grammes. Désireux de frapper plus fort dans la balle, il était même allé contre l'avis de son oncle Toni. Si Nadal a gardé « sa tension de cordage à 25 kg » et change toujours d’outil « tous les 7-8 jeux », selon Sylvain Triquigneaux, responsable du service cordage à Roland, il est évident que Rafa a pris la mesure de son nouveau matériel sur la terre battue parisienne. Il joue plus long, « plus près de la ligne de fond », comme il le dit. Son lift, couplé aux nouvelles balles parisiennes, « plus rapides qu’ailleurs » toujours selon l’intéressé, n’a jamais été aussi efficace. Auteur d'une superbe résistance en finale, Djokovic s'en est rendu compte à ses dépends dès lors que les conditions climatiques n'ont pas été lourdes et pluvieuses.