Mckenzie a les nerfs contre le stade francais
La rédaction

L'entraîneur ne gardera pas de bons souvenirs de son passage à Paris. Discret dans son pays sur ce thème, il l'a pourtant fait savoir mercredi dans L'Equipe. Avec une certaine amertume.

Sa plus grosse déception au Stade Français ?
J'ai l'impression d'avoir pris un coup de couteau dans le dos. Personne ne me disait rien en coulisse. J'ai appris, après mon éviction, qu'Alain Elias (ndlr, manager du Stade Français) s'est rendu à Biarritz pour rencontrer Jacques Delmas.

Sentiment de trahison ?
Quand j'ai déjeuné avec Max (ndlr, Guazzini) à Paris avant de signer, il m'avait dit que le Stade Français était une famille. Lorsque j'ai été officiellement remercié, Max n'est même pas venu me parler. De mon point de vue, le Stade Français n'est pas une famille mais plutôt une mafia.

Y-a-t-il des erreurs que vous pensez avoir commises ?
Je n'ai pas réussi à faire comprendre à Max qu'il fallait investir sur la qualité des conditions de travail. Il ne voit que par deux choses : son calendrier et le Stade de France. Il a une vision marketing qui n'est pas toujours au service du sportif. Par exemple, Max peut recruter un joueur plutôt qu'un autre parce qu'il a un meilleur look pour le calendrier. Le Stade Français est la meilleure équipe du monde en termes de marketing. Mais au niveau de l'approche sportive, Paris frise l'amateurisme.

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Un entretien choc puisque, malgré la déception qu'il nourrit à l'encontre de son ancien staff dirigeant, Ewen McKenzie ne s'est pas vraiment dispersé dans la presse australienne depuis son retour au pays des Kangourous. La seul «offensive» lancée au club parisien a été lancée dans le Courrier Mail. «J'ai gardé contact avec Mark Gasnier. C'est lui et lui seul qui prendra la décision de quitter Paris mais je reste attentif». S'il pouvait chiper l'ancienne star du XIII avant la fin de son contrat dans son ancien club, il ne se gênera donc pas.