Julien Lopez : « Je repars le couteau entre les dents pour reconquérir mon titre »
La rédaction

A deux mois de la nouvelle édition du Freeride World Tour, le numéro 1 français de la discipline, Julien Lopez, était de passage à Paris pour promouvoir son sport et faire part de ses ambitions. Le 10 Sport est allé à sa rencontre.

Pourquoi avoir choisi le freeride après avoir pratiqué d'autres disciplines ?

Tu ne peux pas te lancer dans ce sport sans avoir un bagage technique élaboré auparavant. Donc moi, je l'ai construit avec de l'expérience en ski alpin, en freestyle, en half-pipe, ce que l'on va voir aux prochains Jeux Olympiques. J'ai fait beaucoup de choses avant d'arriver à mon niveau actuel. Le freeride, c'est une sorte d'aboutissement.

C'est le summum du ski ?

Ce serait peut-être trop prétentieux de parler de summum. En ski alpin par exemple, ils descendent très très vite sur de la glace, c'est très dangereux. Nous, on ajoute le facteur risque par la nature avec par exemple les avalanches que l'on ne contrôle pas forcément. Pour moi, c'est le summum car c'est ma discipline et j'adore ça. Tu ne triches pas, c'est la nature.

Quelles sensations avez-vous avant de vous lancer sur ces pentes ?

Il faut que tu sois très focalisé sur ce que tu as à faire, sur le parcours que tu as élaboré et visionné auparavant. C'est ce qui fait la réussite. Si tu fais une bonne descente, c'est parce que tu as bien regardé avant. Quand tu es tout en haut, tu as de l'adrénaline mais aussi une part de concentration extrême. Et puis tu as cette sensation de liberté en étant seul, en haut d'une montagne. C'est un paysage de dingue.

Diriez-vous que la passion est plus forte que le danger ? Car il y a déjà eu des événements tragiques...

Comme dans beaucoup de sports, il y a eu des événements tragiques. Notre sport est très dangereux mais on le pratique avec beaucoup de lucidité, de technique. Nous sommes loin d'être des barjots qui se jettent en haut d'une falaise. Le danger est présent mais c'est beaucoup de réflexion.

Quelles sont vos ambitions avant cette nouvelle édition du Freeride World Tour ?

Mon objectif est de reconquérir le titre acquis en 2009. C'est prétentieux de dire que je suis optimiste. Je pars en me disant que j'ai beaucoup de choses à perdre, contrairement à l'année dernière. Cette année, je suis troisième mondial, numéro un français. J'ai plus de choses à perdre qu'à gagner. J'ai un tempérament qui fait que je réussis bien sous la pression. Donc là, je suis surmotivé ! Je repars le couteau entre les dents pour reconquérir mon titre de champion du monde. Et en me marrant ! Ça va marcher !

Crédit photo : www.julienlopez.com / KWK Photography

 M.L