JO RIO 2016 – Kayak – Hybois : «Quand on se présente aux JO, on veut l’or»
A.B.

Quadruple champion du monde, Arnaud Hybois est l’homme qui a pris la succession de Tony Estanguet. Plein de maturité, le kayakiste du Team Caisse d’Epargne aborde les objectifs olympiques à venir avec sérénité.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le Team Caisse d’Epargne ?
Le fait d’échanger et de se nourrir mutuellement. On échange énormément, sur tout un tas de sujets. C’est très enrichissant d’avoir le récit des expériences de sportifs, même s’ils ne sont pas dans le même univers que nous. Il y a souvent des parallèles qui se font, même quand les sports ne ressemblent pas. Ça rend ce Team vraiment humain, c’est une super idée.

Qu’est-ce que deux sportifs d’horizons totalement peuvent bien se raconter ?
(rire) Ça ne s’explique pas, c’est naturel. C’est à l’image de ce Team Caisse d’Epargne : on se rencontre et de suite se créé une dynamique. Je pense que la passion du sport nous rassemble tous. Alors c’est vrai, entre un sport collectif et le kayak, il n’y a pas vraiment de points communs… Mais je crois que ce qui nous réunit, surtout, ce sont les objectifs. La performance et cette envie de participer aux Jeux Olympiques.

Est-ce qu’il y a un sport ou un athlète qui a plus suscité votre curiosité que les autres ?
Je dirai les sports d’hiver. Leur approche est vraiment différente de la mienne et c’est toujours intéressant de les croiser pour mieux les comprendre. Un garçon comme Simon Fourcade, par exemple, ça m’intéressait de l’entendre parler d’entraînement, de préparation et aussi de tout ce qui touche au matériel.

De la préparation, justement, il en est question dans la dernière ligne droite des Jeux Olympiques de Rio…
Oui, on s’en approche… J’ai terminé ma préparation physique hivernale avec de bonnes sensations. Ensuite, c’est un mois de février au Maroc, avec un temps beaucoup plus clément, dans lequel on a fait beaucoup de séance sur le bateau. C’est un grand lac de 20 kilomètres de long, parfait pour s’entraîner dans des conditions de rêve. Pour travailler, il n’y a rien de mieux.

« Tony Estanguet a marqué le sport français »



Est-ce que dans cette phase de préparation et de concentration vers l’objectif olympique, il vous arrive de repenser à la déception des Jeux 2012 ?
Je ne pense pas avoir une revanche à prendre. Je préfère construire autour de cette quatrième place plutôt que de chercher et ressasser… Quand on se présente à ce type de compétition, on veut l’or et rien d’autre. Oui, c’est dur, mais il faut relativiser. J’ai digéré, j’ai pu mettre des mots sur ce que je ressentais. À 34 ans, j’ai trouvé la réponse et je sais ce qu’il me reste à faire.

La maturité permet d’assimiler plus vite les « échecs » et d’avoir moins de pression ?
Elle permet d’aborder les choses différemment. Notamment d’être prêt le jour J et surtout d’être meilleur lors de ce jour J… Ce sont deux choses différentes. Répondre présent à un rendez-vous et être en mesure d’être encore plus performant qu’on ne l’est à ce moment-là.

Pour avoir une chance de faire aussi que Tony Estanguet…
Tony, c’est le palmarès, c’est l’histoire. Il a marqué le sport français de son empreinte, comment imaginer faire aussi bien ? On va d’abord essayer de faire mieux que les adversaires des nations européennes et des pays comme l’Australie, par exemple. Ça ne va pas être simple mais je ferai tout pour.

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