Toni sans reserve
La rédaction

Luca Toni ne se cache plus pour exprimer son amertume devant le statut qui lui est désormais attribué au Bayern Munich. L'international a ainsi refusé de jouer avec la réserve. Une décision qui pourrait précipiter son départ.

La blessure au tendon d'Achille contractée par Luca Toni l'avait débarrassé un temps de l'encombrante difficulté que lui pose l'international italien. Mais Louis van Gaal doit désormais faire face à la gestion d'un ancien cadre de l'équipe dont il ne veut plus. La temporisation du technicien néerlandais («Un joueur doit être à 100% pour jouer et Toni ne l'est pas. C'est un processus qui prend du temps, même si le joueur pense qu'il est en forme») n'a fait qu'illusion.

Luca Toni lui-même n'est pas dupe. L'Italien se sent prêt et ne croit plus aux déclarations d'intention de son entraîneur : «van Gaal m'a dit: "Tu pourras faire ton retour dans le groupe quand tu auras joué 90 minutes". Il veut que je joue encore avec la réserve, mais je pense que je ne le ferai pas.» Arpenté une pelouse de 3e division allemande une nouvelle fois n'est pas du goût de l'ancien joueur de la Viola d'autant que son orgueil est blessé. L'humiliation de s'asseoir en tribunes mercredi sera ainsi renforcée par l'adversaire du Bayern, la Juve, où évoluent nombre de ses coéquipiers en sélection nationale. «Je me sens en forme. J'aurais tellement voulu jouer contre mes amis de l'équipe d'Italie et montrer au football italien où j'en suis», confesse Toni.

L'Italien a été victime une nouvelle fois du choix des hommes opéré par van Gaal. L'animation offensive bavaroise est orchestrée par Arjen Robben et Franck Ribéry sur les côtés avec comme joueur axial Miroslav Klose ou Ivica Olic. Même Mario Gomez parvient difficilement à trouver du temps de jeu. L'international allemand a même été invité à ne plus livrer ses rancoeurs à la presse. Le manque de discrétion de Toni pourrait donc lui valoir un exil prématuré.