Raul le cri qui dessoule
La rédaction

Cette semaine, Mélina tacle le Président de la « Maison blanche » et remet en cause son choix d'être aller s'exiler en Allemagne, à Schalke 04.

La Ligue des champions a repris ses droits durant cette semaine sportive. Plutôt que de m’arrêter perplexe sur la prestation calamiteuse de l’Olympique de Marseille qui cherche encore les cages au Vélodrome, je préfère m’intéresser à un grand buteur ; Ce qui se fait ou se faisait de mieux en attaque sur le marché. Je fais référence au madrilène Raul Gonzales Blanco. Né à Madrid, formé à Madrid, longtemps capitaine du grand Real Madrid, meilleur buteur de l’histoire du club…mais exilé en Allemagne après 16 ans de bons et loyaux services. Un exil volontaire qui fait suite à une déportation sur le banc madrilène inconcevable pour lui. Il fait, en effet, partie de cette catégorie de joueurs qui ne peuvent accepter de passer d’un statut de titulaire en puissance à celui de second couteau. Il était impossible pour lui de raccrocher ainsi les crampons… Face à une concurrence devenue trop rude, cet amoureux du ballon rond, a ainsi décidé cet été de quitter son club de cœur. Direction la Bundesliga pour un débarquement estival chez le vice-champion allemand Schalke 04. Comme un dernier défi…

Hélas, on a vu mardi soir, face à Lyon en Ligue des champions, qu’il est extrêmement difficile de rester à la hauteur d’un palmarès qui déborde de titres et de Coupes. Raul a toujours répondu présent dans cette compétition européenne. On peut même aller jusqu’à dire qu’il est son Homme avec un grand H. En tous cas, son plus gros scoreur : 66 buts inscrits en 132 matchs. Des chiffres qui nous font mal à la tête… Néanmoins mardi soir, c’est lui qui a eu le tournis ! Celui, qui comme Trezeguet, a rapidement été surnommé « le renard des surfaces » s’est présenté mardi avec un nouveau visage celui d’un coureur de fond. Une greffe à rejeter impérativement ! Une telle prestation à l’entraînement, lui aurait valu le titre de « toro d’or » tant il a couru dans le vide à défaut de faire ce qu’il pratique le mieux : être là pour pousser le ballon dans les filets. Il a été insupportable pour moi de voir Raul, cet excellent finisseur, jouer 6 ! Avare d’efforts il ne l’a pas été… Mais en analysant son match mon conseiller financier aurait dit beaucoup de dépense pour peu de crédit ! Pourtant crédible il a été… il n’est quand même pas le dernier des Mohicans. Un Sportif ? Evidemment… Un compétiteur ? Plus que tous… Un « serial buteur » ? La saison s’annonce délicate… Une telle prestation me fait penser qu’il y a un temps pour tout. Et que tous les bons joueurs aux portes de la retraite ne se préparent pas les mêmes sorties.

Deux règles semblent indispensables pour avoir la chance de partir avec les éloges. D’abord, il faut savoir s’entourer…de joueurs moins talentueux à son poste mais suffisamment bons autour pour vous faire briller. En posant ses valises au Milan AC aux côtés des Seedorf, Pirlo et autre Ronaldinho, Bechkam a bien assimilé la formule chevaleresque du « un pour tous, tous pour moi » ! Ensuite, il faut choisir des adversaires « bas de gamme » en s’installant dans des pays où le football passe après la mythologie ou l’obésité ! C’est ainsi qu’on a pu voir Govou rejoindre le Pana et la Grèce afin de s’assurer une fin de carrière en fanfare. Ou encore le frenchie Thierry Henry s’envoler pour les Etats-Unis et s’improviser aisément gouverneur des New-York Red Bulls. Aujourd’hui, il est donc facile pour moi de faire remarquer que Raul a été largement en deçà de son potentiel mardi soir. Cependant, je ne peux pas rester sur ce constat ingrat. Raul en choisissant Schalke 04 aura une sortie moins flamboyante peut être, mais plus qu’honorable. Il a pris un risque que seul un joueur de son acabit peut avoir la force de s’infliger… Je lui souhaite bien du plaisir !