Pologne : Piszczek, le latéral qui rend fou les gros clubs
La rédaction

Chaque compétition internationale a ses révélations qui signent ensuite chez les plus grands. La Coupe du monde 2010 a par exemple eu Özil, l’Euro 2012 pourrait bien avoir le Polonais ?ukasz Piszczek...

Avoir un nom à la limite du prononçable avec huit lettres dont deux syllabes, il n’y a qu’en Pologne qu’on peut voir ça. Malgré ce handicap de départ qui le condamne à voir son nom écorché par les Christian Jeanpierre du monde entier, ?ukasz Piszczek n’en est pas moins un des joueurs les plus en vogue en ce début d’Euro. Rendre fou en l’espace de quelques jours Real Madrid, Inter Milan et Chelsea, ce n’est pas donné à tout le monde. Son sélectionneur, Franciszek Smuda, l’a même annoncé lui-même « au Real Madrid », il y a quelques jours. Il faut dire qu’en plus de rapporter 156 points si vous arrivez à le caser pour un mot compte triple (si, si, on a calculé), Piszczek a pour lui une réputation flatteuse venue de son excellente saison au Borussia Dortmund. Quatre buts, six passes décisives, de quoi se faire un nom (même lui) chez les recruteurs européens. Mieux, en une rencontre à l’Euro, il s’est offert l’exposition nécessaire pour le révéler au grand public. Le genre d’exposition dont avait eu besoin, par exemple, un Özil en 2010 avant de filer direction le grand Real Madrid...

Piszczek s’offre un record à l’Euro
Non content d’avoir donné un caviar pour Robert Lewandowski pour l’ouverture du score ultra-rapide de la Pologne face à la Grèce, Piszczek a en prime réalisé une première dans l’histoire avec son pote du Borussia. Jamais deux joueurs d’une même sélection n’avaient participé (passe décisive, but) à l’ouverture du compteur d’un Euro. Un record en bois d’accord, mais qui n’est pas donné à tout le monde. Rien de surprenant puisque de toute façon, Piszczek est un personnage singulier. Quand on brille dans un club polonais (Zaglebie Lubin) en tant qu’ailier gauche avec 11 buts sur la saison 2006/07 au compteur, et que l’on termine latéral droit, on est singulier. Quand on menace de claquer la porte de la sélection pour une supposée implication dans une affaire de paris truqués, à un an d’un Euro organisé chez soi (avant évidemment de changer d’avis), on est singulier. Et en même temps, quand son nom de famille est aussi complexe que Piszczek, on ne peut pas être comme monsieur tout-le-monde...