Mourinho : Ses surprenantes révélations sur sa vie privée
La rédaction

On connaît déjà l’homme de terrain, l’entraîneur ténébreux, colérique et hystérique. Sauf que cette fois Mourinho livre des détails surprenants sur sa vie privée, d’homme du quotidien, de père. Témoignage.

Est-ce le fait d’être interrogé par un journaliste d’un lointain média ou simplement l’envie de se dévoiler ? Une chose est sûre, José Mourinho a montré une facette qu’on a peu l’occasion de voir lors d’une interview accordée à la chaîne américaine CNN.

« Je hais ma vie sociale »

Le Special One a expliqué que tous ses titres remportés et ses victoires glanées ont eu un impact sur sa vie extérieure. « Je hais ne pas avoir une vie normale comme un père qui va voir son fils jouer au foot comme les autres et être là avec les 20 autres pères qui regardent le match. Quand je vais voir un match des enfants, les gens viennent prendre des photos, signer des autographes ou m’insultent moi ou mon fils de 12 ans quand il marque un but », explique-t-il. Un comportement qu’il regrette. « Je pense que c’est normal que les gens me donnent une mauvaise réputation. Ils pensent me connaître, mais en fait ce n’est pas le cas. Les gens connaissent l’entraîneur pendant 90 minutes. Et pendant 90 minutes, je ne suis pas là pour rigoler. Si je pouvais passer du statut d’entraîneur et éteindre une lumière pour devenir quelqu’un que personne ne connaît , je le ferais, mais je ne peux pas parce que je hais ma vie sociale ». Surprenante révélation pour un homme qui apparaît toujours dur comme la pierre mais Mou est comme tout le monde dans la vraie vie. « Les gens ne me connaissent pas comme un ami, un père de famille, comme l’entraîneur en intimité avec son groupe et le relationnel que j’ai avec les gens du club », affirme-t-il. Toutefois, celui qui va avoir 50 ans en janvier prochain se donne encore du temps avant de penser à raccrocher. « J’espère que je vais avoir quelques années pour vivre comme une personne normale parce que je veux finir ma carrière à 70-75 ans ».

Hommage à Ferguson
De l’autre côté de la Manche, les Anglais mettent souvent sur le tapis la rumeur d’un possible retour en Angleterre, à Manchester United. Mais Mourinho, lui, préfère botter en touche en jetant des fleurs à Sir Alex Ferguson. « Je l’appelle le boss parce qu’il est le boss de tous les coachs et j’espère que quand je reviendrai dans le football anglais, il entraînera toujours Manchester United » déclare-t-il, mais le retour en Premier League n’est pas exclu. « Je dis juste que pour plusieurs raisons, après le trajet éffectué (Portugal, Angleterre, Italie, Espagne) et après ce projet (Real), la prochaine étape va être l’Angleterre mais quand, je ne sais pas. » Tout en donnant une nuance de taille.«Je suis heureux d’être l’entraîneur du plus grand club du monde ».

Un retour à Chelsea ?
Lorsque le journaliste lui demande s’il pourrait retravailler dans le club d’Abramovich une nouvelle fois . Il répond du tac au tac : « Bien sûr, c’est le parfait exemple d’un fantastique divorce ». Mourinho est d’ailleurs régulièrement en contact avec l’homme d’affaires russe. « On est souvent en contact et le dernier exemple en date c’est Michael Essien qui devait aller dans un autre club. Quand je lui ai dit, s’il te plaît laisse-le à ton ami, il l’a laissé à son ami. On a une très bonne relation en fait. ». Une vie sportive remplie et une vie sociale qu’il déteste, c’est donc cela le vrai visage de Mourinho.

Par Arnaud Boisteau